Unenouvelle revalorisation des plafonds de la complĂ©mentaire santĂ© solidaire au 1er juillet 2022 pour compenser la hausse de l’inflation. L’inflation est Ă  son plus haut niveau depuis 1985 : les prix Ă  la consommation ont augmentĂ© de 5,2 % sur un an en mai 2022 selon l’INSEE. Compte tenu de l’impact de cette hausse sur le budget des mĂ©nages, le PubliĂ© le 07/10/2015 Ă  1744, Mis Ă  jour le 21/10/2015 Ă  1202 Le centre pĂ©nitentiaire de Nancy-Maxeville. JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN/AFP FOCUS - Qui en bĂ©nĂ©ficie ? Comment sont-elles dĂ©cidĂ©es ? Quelles en sont les modalitĂ©s ? Toutes les rĂ©ponses sur cette possibilitĂ© offerte aux dĂ©tenus.‱ Qui peut bĂ©nĂ©ficier d'une permission de sortir?Les personnes dĂ©tenues en exĂ©cution d'une ou de plusieurs prĂ©venus en dĂ©tention provisoire, les condamnĂ©s Ă  perpĂ©tuitĂ© et exĂ©cutant une pĂ©riode de sĂ»retĂ©, ainsi que les dĂ©tenus condamnĂ©s Ă  une interdiction du territoire français Ă  titre de peine principale sont exclus du dispositif.‱ Quels sont les motifs d'octroi de permissions de sortir fixĂ©s par le Code de procĂ©dure pĂ©nale?Ils sont au nombre de 10- PrĂ©sentation Ă  un employeur- Maintien des liens familiaux- PrĂ©sentation Ă  une Ă©preuve d'examen- PrĂ©sentation dans un centre de soins- Sorties pour la pratique d'activitĂ©s sportives ou culturelles- Comparution devant une juridiction- Accomplissement de formalitĂ©s requises par l'autoritĂ© militaire pour un engagement ou pour les dĂ©tenus militaires- Exercice du droit de vote- Maladie grave ou dĂ©cĂšs d'un parent proche- Les samedis, dimanches et jours fĂ©riĂ©s ou chĂŽmĂ©s‱ Qui accorde la permission de sortir?C'est la prĂ©rogative du juge de l'application des peines JAP. Ce dernier est, la plupart du temps, saisi par requĂȘte du dĂ©tenu qui rĂ©sulte trĂšs souvent de sollicitations des conseillers d'insertion et de probation des Ă©tablissements pĂ©nitentiaires. Cette requĂȘte comprend notamment les lieux, dates, horaires, identitĂ© des hĂŽtes et motifs de la le cadre de l'instruction de la requĂȘte, le Juge est responsable de l'opportunitĂ© et de la pertinence d'accorder une permission de sortir. L'administration pĂ©nintentiaire donne son avis, mais le juge n'est pas tenu de le la loi du 15 aoĂ»t 2014 sur la rĂ©forme pĂ©nale,c'est au directeur du service pĂ©nitentiaire d'insertion et de probation qu'il incombe de fixer et de prĂ©ciser les dates et modalitĂ©s d'exĂ©cutionde la permission.‱ Comment se dĂ©roulent les permissions de sortir?La permission est accordĂ©e pour un temps compris entre 24 heures et 10 jours maximum, selon le quantum de peine restant Ă  exĂ©cuter et celui dĂ©jĂ  texte ne dĂ©finit la pĂ©riodicitĂ© des permissions de sortir, notamment celles motivĂ©es par le maintien des liens familiaux selon les Ă©tablissements et les dĂ©tenus concernĂ©s, on constate des pĂ©riodicitĂ©s variables mensuelles, bimestrielles ou trimestrielles.Le juge de l'application des peines JAP peut subordonner l'octroi de la permission de sortir au respect d'une ou plusieurs obligations ou interdictions.‱ Quelles sont les sanctions Ă  la suite d'un non-respect des modalitĂ©s d'une permission?Le juge peut ordonner le retrait d'une permission en cours ou avant son exĂ©cution et la rĂ©incarcĂ©ration immĂ©diate du condamnĂ© en cas de non-respect des conditions auxquelles cette permission Ă©tait subordonnĂ©e. Il peut, Ă  cette fin, dĂ©cerner un mandat d'amener ou d'arrĂȘt. Le chef d'Ă©tablissement peut aussi donner comme sanction l'annulation de la non-rĂ©intĂ©gration ou mĂȘme une rĂ©intĂ©gration tardive est constitutive du dĂ©lit d'Ă©vasion. C'est un dĂ©lit pĂ©nal qui peut ĂȘtre poursuivi par les Tribunaux, s'ils sont informĂ©s de ces 2013, selon les chiffres de l'administration pĂ©nitentiaire, 1708 incidents auraient Ă©tĂ© recensĂ©s dans le cadre des permissions de sortir. Sur permissions de sortir accordĂ©es en 2014, 228 ont donnĂ© lieu Ă  des Ă©vasions. Protectiondes personnes Voir tout. Travail. La saisine du conseil des prud’hommes Le dĂ©roulement d’une affaire PĂ©nal Les peines Les peines privatives de libertĂ© Les amĂ©nagements de peines Permissions de sortir Permissions de sortir . Mis Ă  jour le 30 avril 2019. Fiches. Prison : droits familiaux, sociaux et civiques d'un dĂ©tenu Contact; Lexique;
Une semaine chez maman, une semaine chez papa, ou la semaine chez maman, le week-end chez papa
 La garde alternĂ©e concerne plus 400 000 enfants soit 2,7 % des mineurs en lors, alors que des mesures de confinement ont Ă©tĂ© dĂ©crĂ©tĂ©es pour freiner la propagation du Covid-19, et que les dĂ©placements sont drastiquement restreints, de nombreux parents divorcĂ©s ou sĂ©parĂ©s se sont inquiĂ©tĂ©s de ne pas pouvoir voir leurs enfants durant les quinze prochains jours, voire de panique, a trĂšs vite rassurĂ© le gouvernement d’une mĂȘme voix, puisque l’attestation de dĂ©placement dĂ©rogatoire prĂ©voit justement les dĂ©placements en lien avec la garde des enfants dans sa liste. Il suffit donc aux parents devant aller rĂ©cupĂ©rer leurs enfants chez leur ex-conjointe, ex-compagnon ou ex-compagne d’imprimer le fameux formulaire disponible ici ou Ă  dĂ©faut de le recopier Ă  la main, de cocher la case “dĂ©placements pour motif familial impĂ©rieux, pour l’assistance aux personnes vulnĂ©rables ou la garde d’enfants”, et de le prĂ©senter en cas de contrĂŽle. Notons cependant qu’il est nĂ©cessaire de refaire une nouvelle attestation chaque jour, ainsi qu'une attestation diffĂ©rente par sortie par de nombreux parents inquiets au sujet de la garde alternĂ©e en pĂ©riode de confinement, MarlĂšne Schiappa, secrĂ©taire d'Etat Ă  l'EgalitĂ© Femmes-Hommes, a tenu Ă  rassurer dĂšs lundi 16 mars au soir sur son compte Twitter “Pour rĂ©pondre Ă  la question qui m’a Ă©tĂ© posĂ©e lĂ©gitimement des centaines de fois oui, les parents sĂ©parĂ©s peuvent aller chercher, dĂ©poser ou ramener leurs enfants chez l’autre parent. Le ministre de l’IntĂ©rieur vient de le dire officiellement dans son allocution”, a-t-elle distance limite n’a Ă©tĂ© spĂ©cifiĂ©e, aussi les parents ne vivant pas dans la mĂȘme ville peuvent en thĂ©orie se dĂ©placer pour dĂ©poser ou aller chercher leurs enfants. En tout cas, aucune indication contraire n’a Ă©tĂ© prĂ©cisĂ©e par le gouvernement. A ce stade, celui-ci estime que l'unitĂ© familiale prĂ©vaut et que le rythme des enfants doit ĂȘtre prĂ©servĂ© pour ne pas les perturber Ă©tant, les parents sĂ©parĂ©s qui seraient en conflit concernant la garde des enfants, ou dont l’un des deux ne souhaiterait pas appliquer la procĂ©dure habituelle de peur d’une contamination au coronavirus ont tout intĂ©rĂȘt Ă  trouver un terrain d’entente et Ă  s’accorder Ă  l’amiable. Les tribunaux fonctionnant en effet au ralenti en ce moment, un recours judiciaire risquerait fort de ne pas GouvernementVous avez envie d’en parler entre parents ? De donner votre avis, d’apporter votre tĂ©moignage ? On se retrouve sur
Noussommes parvenus au point oĂč, face au vieillissement de la population, nous devons penser la citoyennetĂ© et donc les droits de ceux qui ne sont plus en mesure de se faire entendre. Car se faire entendre, faire entendre sa voix, s’exprimer est la condition, pour nous, sine qua non de la citoyennetĂ©.
Parfois, Ă  la prison, s’ajoutent d’autres difficultĂ©s, souffrances ou angoisses. Voici quelques pistes pour surmonter les plus frĂ©quentes. Drogues En prison, les usagers de stupĂ©fiants sont souvent confrontĂ©s au manque, plus ou moins violent selon la frĂ©quence de consommation et le type de produit utilisĂ©. Certains Ă©tablissements disposent d’un quartier spĂ©cifique de prise en charge. Pour les autres, c’est auprĂšs de l’UCSA qu’il faudra se tourner. Ceux qui suivaient, dehors, un traitement de substitution mĂ©thadone, subutex doivent parfois le prouver afin de pouvoir le continuer en dĂ©tention. Vous pouvez contacter des associations spĂ©cialisĂ©es, notamment ASUD. Femmes enceintes et accouchement En prison, les femmes enceintes ont normalement accĂšs aux mĂȘmes soins qu’à l’extĂ©rieur. L’accouchement se fait toujours dans un hĂŽpital public. Les femmes enceintes dĂ©tenues sont gĂ©nĂ©ralement incarcĂ©rĂ©es dans des quartiers spĂ©cifiques. Illettrisme En prison, la plupart des dĂ©marches se font par Ă©crit. Être illettrĂ© est donc particuliĂšrement handicapant. Dans beaucoup de prisons, il existe un Ă©crivain public codĂ©tenu ou bĂ©nĂ©vole. Si le dĂ©tenu n’arrive pas Ă  le faire lui-mĂȘme, renseignez-vous auprĂšs du SPIP sur l’existence de formations ou la possibilitĂ© d’étudier avec l’aide d’étudiants du Genepi. Sans oublier qu’entre dĂ©tenus de nombreux coups de mains peuvent se donner pour Ă©crire et traduire les courriers, les lettres de dĂ©marches, etc. Isolement et solitude Si votre proche n’a pas de visite refus des permis, Ă©loignement gĂ©ographique
, vous pouvez lui suggĂ©rer de demander au SPIP Ă  rencontrer un visiteur de prison bĂ©nĂ©vole qui vient discuter avec les dĂ©tenus les plus isolĂ©s. Il peut se renseigner Ă©galement sur l’existence d’activitĂ©s formation, activitĂ©s culturelles
, mĂȘme si les places sont souvent trĂšs limitĂ©es. Il peut aussi trouver des correspondants auprĂšs du Courrier de Bovet, de Ban Public ou de petites annonces dans des journaux notamment Le RĂ©verbĂšre. Homosexuels et lesbiennes La prison est un milieu plutĂŽt hostile pour les hommes dĂ©tenus qui sont ou sont pris pour des homosexuels. Il arrive qu’ils subissent des brimades, voire des violences. Le milieu carcĂ©ral est davantage tolĂ©rant Ă  l’égard des lesbiennes. Mais, chez les hommes comme chez les femmes, on voit rarement, au parloir, des couples homosexuels ou lesbiens. N’hĂ©sitez pas Ă  solliciter le soutien, pour vous ou votre proche dĂ©tenu, d’associations communautaires et d’organisations comme SOS Homophobie. Maladie grave ou dĂ©cĂšs d’un proche Contactez le SPIP ou la Direction ils doivent en informer le dĂ©tenu CPP, art. Celui-ci peut demander au JAP une permission de sortir de trois jours maximum CPP, art. s’il est condamnĂ© Ă  une peine infĂ©rieure Ă  5 ans ou, si sa peine est plus longue, s’il en a dĂ©jĂ  purgĂ© la moitiĂ©. Le dĂ©tenu, prĂ©venu ou condamnĂ©, peut Ă©galement demander une autorisation de sortie exceptionnelle CPP, art. Celle-ci se dĂ©roule avec une escorte de policiers, de gendarmes ou de personnels pĂ©nitentiaires, parfois dispensĂ©s du port de l’uniforme. Le dĂ©tenu peut aussi ĂȘtre dispensĂ© du port des menottes La dĂ©cision d’autorisation de sortie est prise par le JAP pour les condamnĂ©s, par le procureur de la RĂ©publique pour les prĂ©venus poursuivis en correctionnel, et par le juge d’instruction pour les mis en examen. Les refus des autoritĂ©s judiciaires ou les lenteurs des autoritĂ©s administratives sont frĂ©quents et il n’existe pas de possibilitĂ© de recours contre un refus de permission ou de sortie exceptionnelle. Mitard quartier disciplinaire, QD Les dĂ©tenus y sont seuls en cellule pendant une durĂ©e fixĂ©e lors du passage au prĂ©toire 45 jours maximum. Ils sont privĂ©s de toute activitĂ© sauf les promenades individuelles. Pour le tĂ©lĂ©phone comme pour les visites, le droit est limitĂ© Ă  une fois par semaine. Les aumĂŽniers peuvent visiter les dĂ©tenus placĂ©s au mitard. Le droit au courrier est maintenu mais il arrive que l’acheminement des lettres soit plus lent. Non-francophones Un livret d’accueil traduit dans plusieurs langues anglais, arabe, espagnol, 
 est normalement remis aux arrivants. Dans certaines prisons, des cours de français sont dispensĂ©s. Vous pouvez vous renseigner auprĂšs du SPIP si le dĂ©tenu n’est pas en mesure d’obtenir des informations. Sans oublier qu’entre dĂ©tenus, il est souvent possible de s’entraider et de se donner des coups de mains pour Ă©crire et traduire les courriers, les lettres de dĂ©marches, etc. Nourrissons Les enfants peuvent rester avec leur mĂšre incarcĂ©rĂ©e jusqu’à l’ñge de 18 mois. Certains Ă©tablissements prĂ©voient leur sortie, en journĂ©e, dans une crĂšche municipale. Parloir intĂ©rieur Deux personnes incarcĂ©rĂ©es dont les dĂ©lits ou crimes pour lesquels elles sont poursuivies ne sont pas liĂ©s peuvent demander Ă  se rencontrer dans le cadre de parloirs intĂ©rieurs* ». Il faut au prĂ©alable qu’elles obtiennent un permis de visite du juge ou du directeur de l’établissement et qu’elles soient affectĂ©es dans la mĂȘme prison. Ces parloirs concernent souvent des hommes et des femmes dĂ©tenus dans des quartiers diffĂ©rents d’un mĂȘme Ă©tablissement pĂ©nitentiaire. PrĂ©toire C’est l’instance disciplinaire le tribunal » de la prison. Les actes entraĂźnant un passage devant le prĂ©toire sont qualifiĂ©s, selon leur gravitĂ©, de faute du premier degrĂ© » Ă©vasions, violences physiques contre le personnel, actions collectives, dĂ©gradations volontaires, trafics mettant en cause la sĂ©curitĂ© des personnes ou de l’établissement, du deuxiĂšme degrĂ© » insultes, menaces verbales, vols, trafic, dĂ©tention d’objets prohibĂ©s et du troisiĂšme degrĂ© » menaces et injures par lettre, refus d’obĂ©ir aux ordres, jet de dĂ©tritus par les fenĂȘtres. Certaines fautes sont Ă©galement passibles des juridictions ordinaires agression, tentative d’évasion, dĂ©tention de drogues, par exemple. Le prĂ©toire peut notamment condamner au le cadre du passage au prĂ©toire, il doit figurer, dans le rapport de procĂ©dure, le moment oĂč le dĂ©tenu a pris connaissance des faits reprochĂ©s. Ce dĂ©lai est de 24 heures avant au minimum. Si ce n’est pas le cas, ça constitue un vice de procĂ©dure. Quartier d’isolement C’est une partie de la dĂ©tention oĂč les dĂ©tenus sont seuls en cellule et effectuent leur promenade seuls. Ils sont placĂ©s lĂ  soit Ă  leur demande, soit parce qu’ils sont particuliĂšrement surveillĂ©s. Les droits de visite sont maintenus et le courrier n’est pas limitĂ©. Comme au mitard, l’acheminement des lettres y est parfois plus lent qu’en dĂ©tention normale ». Sans-papiers Prenez rapidement contact avec des associations de soutien et des juristes pour connaĂźtre les dĂ©marches Ă  effectuer et les recours possibles. Contrairement Ă  une idĂ©e reçue frĂ©quente, la double peine » existe encore. SantĂ© À l’arrivĂ©e en prison, le dĂ©tenu est reçu par un mĂ©decin. D’ailleurs, s’il Ă©tait auparavant en garde Ă  vue, il a dĂ©jĂ  pu en rencontrer un. Si l’état de santĂ© de votre proche le nĂ©cessite, vous pouvez contacter son mĂ©decin habituel et lui demander de transmettre au mĂ©decin de l’établissement son dossier mĂ©dical, notamment si son traitement est particuliĂšrement lourd. Les dĂ©tenus peuvent ĂȘtre hospitalisĂ©s Ă  l’HĂŽpital pĂ©nitentiaire de Fresnes ou dans des UnitĂ©s HospitaliĂšres SĂ©curisĂ©es InterrĂ©gionale UHSI dans des hĂŽpitaux publics. Les permis de visite restent valables, mais les conditions de visite varient selon la situation pĂ©nale et mĂ©dicale de la personne dĂ©tenue. Sachez qu’il est difficile de communiquer directement avec les mĂ©decins qui travaillent en dĂ©tention malgrĂ© leur indĂ©pendance depuis 1994 de l’AP, le malade dĂ©tenu reste surtout traitĂ© comme un dĂ©tenu. Il existe des procĂ©dures de suspension de peine et de libĂ©ration conditionnelle pour raisons mĂ©dicales. Service social Chaque Ă©tablissement est dotĂ© d’un service social, appelĂ© Service PĂ©nitentiaire d’Insertion et de Probation SPIP et constituĂ© de Conseillers d’Insertion et de Probation CIP. Les CIP s’entretiennent systĂ©matiquement avec les entrants CPP, art. Ils doivent en principe participer Ă  la prĂ©vention des effets dĂ©socialisants de l’emprisonnement sur les dĂ©tenus, [
] favoriser le maintien de leurs liens sociaux et familiaux et [
] les aider Ă  prĂ©parer leur rĂ©adaptation sociale » CPP, art. Les CIP participent Ă  la Commission de l’Application des Peines cap et ils doivent prĂ©parer avec les dĂ©tenus leurs dossiers de demande de libĂ©ration conditionnelle, de semi-libertĂ© CPP, art. Les proches peuvent en principe entrer en contact avec les cip pour demander des nouvelles du dĂ©tenu, mais ils sont soumis au secret professionnel CPP, art. La famille peut signaler aux CIP un problĂšme rencontrĂ© par le dĂ©tenu problĂšmes psychologiques, absence ou retards de courrier, refus de visite
. Suicide Les suicides sont plus frĂ©quents en prison qu’à l’extĂ©rieur. Certains moments l’arrivĂ©e en dĂ©tention et l’approche de la sortie et certains lieux mitard et quartier d’isolement sont plus Ă  risque. Vous pouvez signaler au SPIP, Ă  l’AP ou au service mĂ©dical, vos craintes, en sachant que cela risque d’entrainer davantage de surveillance de la personne dĂ©tenue, ce qui peut augmenter son anxiĂ©tĂ©. N’oubliez pas que c’est tout Ă  fait normal d’ĂȘtre dĂ©primĂ© lorsqu’on se retrouve en prison et qu’il y a une grosse diffĂ©rence entre ĂȘtre dĂ©primĂ©, dĂ©pressif, et suicidaire. Veillez surtout Ă  ne pas transfĂ©rer vos angoisses sur votre proche, donnez lui de l’énergie et pensez, avec lui, Ă  l’avenir. Transfert Lorsque la sĂ©curitĂ© n’est pas en cause dĂ©tenu sans antĂ©cĂ©dent d’évasion, transfert non disciplinaire
, le dĂ©tenu doit pouvoir informer la famille ou les personnes autorisĂ©es Ă  exercer un droit de visite » la veille de son transfert circulaire, 28 janvier 1983. Mais cette mesure est rarement appliquĂ©e. Lorsqu’un dĂ©tenu est transfĂ©rĂ©, sa famille et les titulaires d’un permis de visite doivent ĂȘtre informĂ©s CPP, art. Un CIP tĂ©lĂ©phone parfois Ă  la famille pour la prĂ©venir. Le dĂ©tenu doit pouvoir tĂ©lĂ©phoner lui-mĂȘme Ă  sa famille pour informer de sa nouvelle affectation comme lors de l’incarcĂ©ration. Ce n’est malheureusement pas toujours respectĂ© et il peut arriver que c’est seulement par un courrier que la famille soit prĂ©venue. Transsexuel-le-s/transgenres En rĂ©gion parisienne, les personnes transsexuel-le-s et transgenres sont gĂ©nĂ©ralement affectĂ©es dans des quartiers spĂ©cifiques. Mais il arrive souvent, par exemple, que des femmes transsexuelles dont les papiers d’identitĂ© ne sont pas conformes Ă  leur genre se retrouvent dans des dĂ©tentions masculines. Le suivi des traitements, notamment hormonaux, est compliquĂ© et nĂ©cessite souvent la preuve de son suivi Ă  l’extĂ©rieur. Si leur mise Ă  l’écart du reste de la population carcĂ©rale les protĂšge, en partie, des violences dont ils/elles peuvent ĂȘtre victimes, les discriminations Ă  leur Ă©gard sont frĂ©quentes et il est prĂ©fĂ©rable de demander l’aide d’associations comme le PASTT. Violences et morts suspectes en dĂ©tention Les violences existent en prison et les circonstances de certains dĂ©cĂšs restent floues. Il ne faut toutefois pas tomber dans les clichĂ©s vĂ©hiculĂ©s par certains films, notamment concernant les violences entre dĂ©tenus et les agressions sexuelles. Il y a aussi de belles solidaritĂ©s entre dĂ©tenus et la violence est souvent du cĂŽtĂ© de l’Administration PĂ©nitentiaire. Les dĂ©tenus accusĂ©s de dĂ©lit ou crime Ă  caractĂšre sexuel subissent souvent des conditions de dĂ©tention plus dures que les autres, car ils suscitent trĂšs souvent l’hostilitĂ© du reste de la population carcĂ©rale. Ils sont parfois placĂ©s dans des quartiers de dĂ©tention spĂ©cifiques. Si votre proche vous fait part de violences dont il est victime, vous pouvez mettre la pression Ă  l’Administration PĂ©nitentiaire afin qu’il soit placĂ© dans un autre quartier ou transfĂ©rĂ©. S’il veut porter plainte, il peut saisir des instances de recours. Attention, les procĂ©dures n’aboutissent pas souvent et peuvent donner lieu Ă  des brimades encore plus sĂ©vĂšres. Il est important de ne pas rester isolĂ©, et vous pouvez trouver de l’aide auprĂšs de collectifs de lutte ou d’associations comme l’OIP. Il est toujours possible de porter plainte directement, par courrier, auprĂšs du procureur de la RĂ©publique au tribunal de grande instance le plus proche, sans attendre le bon vouloir du directeur, qui peut dĂ©cider de ne pas signaler au parquet certains faits.
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Lesfonctionnaires ont la possibilitĂ© de bĂ©nĂ©ficier d’un congĂ© exceptionnel pour diffĂ©rents motifs tels que des Ă©vĂ©nements familiaux, des Categorie autre Voici des modĂ©les gratuits de lettres d'autorisation de sortie de territoire Votre PrĂ©nom NOM Votre adresse complĂšte TĂ©lĂ©phone / Email
 NOM DE LA SOCIETE Adresse de la sociĂ©tĂ© Date Objet autorisation de sortie de territoire de l'enfant prĂ©ciser prĂ©nom et nom Madame, Monsieur, Je soussignĂ© prĂ©ciser prĂ©nom, nom, demeurant prĂ©ciser, pĂšre, mĂšre, tuteur, tutrice, etc. de l'enfant prĂ©ciser prĂ©nom, nom nĂ© le date Ă  prĂ©ciser, et disposant du plein exercice de l'autoritĂ© parentale sur cet enfant, autorise ce dernier Ă  prĂ©ciser la nature de l'autorisation se rendre à
 en compagnie de, sĂ©journer à
 accompagnĂ© de
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 NOM DE LA SOCIETE Adresse de la sociĂ©tĂ© Date Objet autorisation de sortie de territoire de l'enfant prĂ©ciser prĂ©nom et nom Madame, Monsieur, Je soussignĂ©e nom, prĂ©nom nĂ©e le date de naissance Ă  lieu de naissance demeurant au adresse dĂ©taillĂ©e, agissant en qualitĂ© de tuteur lĂ©gal, mĂšre, pĂšre exerçant l’autoritĂ© parentale autorise ma fille/mon fils nom, prĂ©nom nĂ©e le date de naissance Ă  lieu de naissance Ă  quitter le territoire français pour partir en/au/aux pays de destination le date de dĂ©part pour motif du voyage. Fait Ă  



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 NOM DE LA SOCIETE Adresse de la sociĂ©tĂ© Date Objet autorisation de sortie de territoire de l'enfant prĂ©ciser prĂ©nom et nom Madame, Monsieur, Je soussignĂ© prĂ©ciser prĂ©nom, nom, demeurant prĂ©ciser l'adresse, prĂ©ciser pĂšre, mĂšre, tuteur, tutrice, etc. de l'enfant prĂ©ciser prĂ©nom, nom nĂ© le date Ă  prĂ©ciser le lieu, et disposant du plein exercice de l'autoritĂ© parentale sur cet enfant, autorise ce dernier Ă  se rendre et sĂ©journer aux [ pays ], dans un groupe d’élĂšves participant au [ 
 ] accompagnĂ© de Mme [ nom des accompagnateurs ]. Fait Ă  



.. , signĂ© le 




 Voicides modĂ©les gratuits de lettres d'autorisation de sortie de territoire : Votre PrĂ©nom NOM. Votre adresse complĂšte. TĂ©lĂ©phone / Email. NOM DE LA SOCIETE. Adresse de la sociĂ©tĂ©. Date. Objet: autorisation de sortie de territoire de l'enfant (prĂ©ciser prĂ©nom et nom) Madame, Monsieur, Configuration des cookies Lorsque vous naviguez sur le site de l’OIP-SF, des cookies sont dĂ©posĂ©s sur votre ordinateur. Certains sont essentiels au bon fonctionnement du site Google Recaptcha. Pour d’autres, votre consentement est nĂ©cessaire. Pour bĂ©nĂ©ficier de l’ensemble des fonctionnalitĂ©s du site, il est conseillĂ© d’activer les diffĂ©rentes catĂ©gories de cookies. ParamĂ©trer les cookies Cookies de sĂ©curitĂ© essentiels au fonctionnement du site DĂ©sactivĂ© ActivĂ© Dans les formulaires de contact et de tĂ©moignage, nous avons inclus un mĂ©canisme de sĂ©curitĂ© afin de prouver que vous n’ĂȘtes pas un robot et prĂ©server nos services. Ce mĂ©canisme est susceptible de dĂ©poser un cookie qui sera conservĂ© durant un jour. Cookies de performance DĂ©sactivĂ© ActivĂ© Ces cookies Google Analytics nous permettent de compter le nombre de visites sur le site ainsi que leur source. Ils nous permettent de savoir quelles pages sont les plus consultĂ©es. Les informations collectĂ©es par ces cookies sont agrĂ©gĂ©es et ne nous permettent pas de vous identifier. Leur durĂ©e de conservation est d’un an. Si vous n’acceptez pas ces cookies nous ne pourrons pas mesurer le trafic sur le site et amĂ©liorer ses performances. Cookies de rĂ©seaux sociaux DĂ©sactivĂ© ActivĂ© Ces cookies permettent d’afficher les derniers messages publiĂ©s par l’OIP-SF sur son compte Twitter. Dans ce cadre, Twitter peut collecter des informations, notamment la page Web que vous avez visitĂ©e, votre adresse IP, votre type de navigateur, votre systĂšme d’exploitation et vos informations de cookies. Ces informations sont conservĂ©es 30 jours maximum. Bonjourj'ai un passeport d'une valeur de 60euros c' est Ă©crit qu'il n'est pas valable pour la piscine mais je voudrais savoire qu'est ce qu'il en est pour les centre aquatique comme l'aquaboulevard c'est plus qu'une piscine alors savez vous si je peut les utiliser labas ? merci pour vos rĂ©ponse!! RĂ©pondre Moi aussi. Signaler; A voir Ă©galement: Le passeport de

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Celavous fournira une bonne accroche. Autre piste, soulignez votre accord entre les valeurs de l’entreprise (les actions de sa fondation, son implication dans des actions locales, etc.) et les Un dĂ©tenu a la possibilitĂ© de remettre Ă  l’administration pĂ©nitentiaire une lettre adressĂ©e Ă  l’attention du juge d’application des peines du tribunal compĂ©tent afin de demander une permission de sortie de prison exceptionnelle d’une durĂ©e maximale de 3 jours, Ă  la condition qu’il reste sur le territoire français et en raison d’obligations diverses et variĂ©es Ă  rĂ©aliser Ă  l’extĂ©rieur. Le dĂ©tenu peut faire cette dĂ©marche pour des raisons trĂšs variĂ©es. Par exemple, pour aller voter, effectuer un bilan de santĂ©, se prĂ©senter Ă  un examen en vue d’obtenir un diplĂŽme, comparaĂźtre devant un tribunal, participer Ă  une compĂ©tition sportive ou Ă  un Ă©vĂ©nement culturel. Mais aussi, pour prĂ©parer une rĂ©insertion sociale en poursuivant une formation ou en passant un entretien d’embauche article D 143 du Code de procĂ©dure pĂ©nale. Autres possibilitĂ©s, pour maintenir des liens familiaux ou en raison d’évĂ©nements familiaux exceptionnels maladie grave d’un membre de la famille, dĂ©cĂšs, mariage, naissance. En principe, la demande de sortie de prison sera recevable si le dĂ©tenu purge une peine infĂ©rieure Ă  5 ans de prison et pour les condamnations plus lourdes, seulement s’il en a exĂ©cutĂ© la moitiĂ©. Autres critĂšres d’acceptation, il doit ĂȘtre sorti bien entendu de la pĂ©riode de sĂ»retĂ© et ne pas avoir un reliquat de peine dĂ©passant 3 ans article D 145 du Code de procĂ©dure pĂ©nale. Par ailleurs, notons qu’une fois que le juge est en possession de la lettre de la personne incarcĂ©rĂ©e, il consulte tout d’abord la Commission d’application des peines qu’il prĂ©side et qui comptent parmi ses membres le directeur de la prison et le procureur de la RĂ©publique. Puis, il rend sa dĂ©cision. GĂ©nĂ©ralement, ce sont une dizaine de jours de sortie par an qui sont attribuĂ©s aux prisonniers qui remplissent les conditions requises. Voici une demande de sortie de prison exceptionnelle Madame la Juge/Monsieur le Juge, J’ai Ă©tĂ© condamnĂ©e le 
date
 Ă  
prĂ©cisez la peine
de prison pour 
citez le dĂ©lit
 et purge actuellement ma peine au/ Ă  
nom de la maison d’arrĂȘt
. Aussi, je sollicite votre bienveillance pour vous demander de bien vouloir m’autoriser Ă  sortir la journĂ©e du 
date
afin d’assister Ă /au 
citez l’évĂ©nement
/pour me permettre de 
expliquez le motif
. Comptant sur votre comprĂ©hension, je vous prie d’agrĂ©er, Madame la Juge/Monsieur le Juge, l’expression de mes respectueuses et sincĂšres salutations. TELECHARGEZ NOTRE LETTRE EN CLIQUANT SUR L’IMAGE CI-DESSOUS Bon Ă  savoir Vous souhaitez tĂ©lĂ©charger cette lettre en version Word fichier portant l’extension docx ? Faites un clic gauche sur l’image ci-dessus. Le document se sauvegardera sur votre ordinateur, tablette ou Smartphone. C’est gratuit ! Pour recevoir une lettre sous Word ou dans un autre format tel que PDF, formulez une demande dans le champ Commentaire ». Il est situĂ© sous chaque article. Vous indiquerez votre adresse e-mail. D’autre part, si vous dĂ©sirez nous interpeller sur un autre sujet, vous pouvez nous Ă©crire via la section Questions ». Nous tĂącherons de vous rĂ©pondre sous 48 heures. N’hĂ©sitez pas Ă  nous suivre sur Facebook ou Twitter et Ă  partager nos publications pour en faire profiter tout le monde.
Sinfiltrant dans le camp des Whitehill, Rodrik repÚre la tente de Ludd et envoie les combattants créer une diversion. La confusion fait sortir Ludd et Gryff, auquel son pÚre confie la garde et la permission d'estropier ou de tuer Ryon avant de partir dans la direction opposée. Le joueur doit choisir une cible que Rodrik affrontera pendant
I. Objectifs et orientations de l’étude relative au milieu carcĂ©ral en Basse-Normandie 1L’intĂ©rĂȘt portĂ© par le Conseil Ă©conomique et social rĂ©gional CESR Ă  l’univers carcĂ©ral en Basse-Normandie, notamment pour apprĂ©hender les dispositifs d’insertion sociale et professionnelle destinĂ©s aux personnes dĂ©tenues, tient Ă  une double interrogation et Ă  un constat. 2La machine carcĂ©rale, en menant Ă  l’oisivetĂ© et Ă  l’ennui les publics qu’elle dĂ©tient, ne possĂšde-t-elle pas un effet socialement dĂ©structurant ? 3À l’inverse, ne favorise-t-elle pas la rĂ©intĂ©gration sociale et professionnelle en venant en aide Ă  ceux qui dĂ©sirent s’amender ? 4Quoi qu’il en soit, il convient d’avoir Ă  l’esprit que les publics concernĂ©s, hommes, femmes, adultes et mineurs, reprĂ©sentent, avant et aprĂšs incarcĂ©ration, des populations locales qui, certainement plus que d’autres, mĂ©ritent une prise en charge par les pouvoirs publics, le secteur privĂ© et le tissu associatif de proximitĂ©. 5De ce fait, les diffĂ©rents acteurs locaux sont lĂ©gitimement enclins Ă  s’interroger sur la nature, le degrĂ© de dĂ©veloppement et la portĂ©e des dispositifs de rĂ©intĂ©gration socioprofessionnelle dĂ©clinĂ©s au sein de chacune des six structures carcĂ©rales bas-normandes. 6Dans le sens mĂȘme de cette prĂ©occupation et pour comprendre au mieux le contexte rĂ©gional, le CESR a souhaitĂ©, dans son Ă©tude, analyser tout d’abord les caractĂ©ristiques gĂ©nĂ©rales du systĂšme carcĂ©ral français. 7Ainsi, aprĂšs un Ă©clairage sur l’histoire de la peine privative de libertĂ© et sur la genĂšse de la prison rĂ©publicaine, le document Ă©voque largement l’organisation structurelle et territoriale de l’institution pĂ©nitentiaire contemporaine. 8L’attention est ensuite portĂ©e aux problĂ©matiques et aux enjeux que pose, aujourd’hui en France, la prise en charge des personnes dĂ©tenues. 9DiffĂ©rentes questions sont dĂ©veloppĂ©es dans ce cadre l’évolution et les profils actuels des publics incarcĂ©rĂ©s ; les lieux et conditions de vie en dĂ©tention d’une population pĂ©nale complexe et hĂ©tĂ©rogĂšne ; l’implication dĂ©licate des acteurs du milieu carcĂ©ral ; le contrĂŽle et l’évaluation des actions menĂ©es au sein des dĂ©tentions. 10Le contexte national rigoureusement posĂ©, le CESR consacre la deuxiĂšme partie de son travail Ă  l’institution pĂ©nitentiaire dans la rĂ©gion, et aux dispositifs d’insertion sociale et professionnelle mis en Ɠuvre dans chacune des structures carcĂ©rales bas-normandes. II. Les structures carcĂ©rales, les publics dĂ©tenus et les dispositifs d’insertion au sein des dĂ©tentions bas-normandes A. L’institution pĂ©nitentiaire en Basse-Normandie 11L’institution pĂ©nitentiaire est prĂ©sente sur le territoire bas-normand Ă  diffĂ©rents niveaux et Ă  travers diffĂ©rentes structures. 12Tout d’abord, la Basse-Normandie se trouve administrativement et hiĂ©rarchiquement liĂ©e Ă  la RĂ©gion pĂ©nitentiaire de l’Ouest dont l’aire d’influence s’étend Ă©galement aux rĂ©gions Bretagne et Pays-de-la-Loire, et dont le siĂšge se situe Ă  Rennes. 13D’autres services de l’Administration pĂ©nitentiaire se dĂ©clinent par ailleurs Ă  un Ă©chelon plus dĂ©concentrĂ© sur le territoire bas-normand ; il s’agit des trois services pĂ©nitentiaires d’insertion et de probation Ă  vocation dĂ©partementale, d’une part, et des six structures carcĂ©rales, d’autre part. B. Structures carcĂ©rales et populations incarcĂ©rĂ©es en Basse-Normandie 14Les prisons bas-normandes » totalisent 1 482 places d’hĂ©bergement thĂ©oriques et se rĂ©partissent en quatre maisons d’arrĂȘt et deux Ă©tablissements pour peines. 1. Les maisons d’arrĂȘt et leur population pĂ©nale 15LocalisĂ©es Ă  Alençon, Caen, Cherbourg et Coutances, les maisons d’arrĂȘt disposent ensemble de 445 places d’hĂ©bergement thĂ©oriques. 16Contrairement aux maisons d’arrĂȘt de Coutances et de Cherbourg, construites dans les annĂ©es 1820, et Ă  la maison d’arrĂȘt de Caen Ă©rigĂ©e Ă  partir de 1899, le ChĂąteau des ducs d’Alençon constitue un Ă©difice mĂ©diĂ©val du XIIe siĂšcle qui n’a jamais eu pour vocation principale de devenir un lieu d’emprisonnement. 17Aujourd’hui habilitĂ©es Ă  recevoir des prĂ©venus et des condamnĂ©s, les maisons d’arrĂȘt de la rĂ©gion connaissent un surencombrement frĂ©quent, voire continu, de leur quartier hommes » respectif. 18Ainsi, le 20 janvier dernier, la maison d’arrĂȘt de Caen dĂ©tenait 432 hommes majeurs pour 222 places, affichant un taux d’occupation de ce quartier de dĂ©tention de 194 %. 19À cette mĂȘme date, le taux d’encombrement des quartiers hommes », n’incluant pas les condamnĂ©s placĂ©s en semi-libertĂ©, Ă©tait de 182 % Ă  Alençon, de 179 % Ă  Coutances et de 171 % Ă  Cherbourg. 20Les maisons d’arrĂȘt de la rĂ©gion accueillent donc principalement des hommes majeurs auxquels s’ajoutent une trentaine de femmes et une dizaine de mineurs, au sein de quartiers spĂ©cifiques de la maison d’arrĂȘt de Caen. 21Jusqu’à l’étĂ© dernier, quelques femmes Ă©taient Ă©galement hĂ©bergĂ©es Ă  Coutances dans un lieu rĂ©servĂ© de la dĂ©tention, lequel reçoit aujourd’hui des hommes placĂ©s en semi-libertĂ©. 2280 Ă  90 % des publics dĂ©tenus derriĂšre les murs de ces quatre structures carcĂ©rales sont domiciliĂ©s en Basse-Normandie. 23Enfin, prĂšs de la moitiĂ© des dĂ©tenus Ă  la charge des maisons d’arrĂȘt au cours de l’annĂ©e 2002 se sont trouvĂ©s incarcĂ©rĂ©s pour des faits de vols et / ou de coups et blessures volontaires. 2. Les Ă©tablissements pour peines et leurs publics dĂ©tenus 24À cĂŽtĂ© des maisons d’arrĂȘt, notre rĂ©gion compte deux Ă©tablissements pour peines que sont le centre pĂ©nitentiaire de Caen et le centre de dĂ©tention d’Argentan. 25Le premier tĂ©moigne Ă  travers l’un de ses bĂątiments de son passĂ© de maison de lĂ©preux et offre, par le reste de son architecture, la vision d’une structure datant des annĂ©es 1950, puis 1990 avec la construction d’un bĂątiment mĂ©dical moderne. 26Le second fait partie du programme 13 000 places », initiĂ© en 1988, et a ouvert ses portes en 1991. Reflet de l’architecture carcĂ©rale contemporaine, il fonctionne en gestion mixte publique / privĂ©e. 27Tous deux hĂ©bergent exclusivement des hommes majeurs, condamnĂ©s de maniĂšre dĂ©finitive ; quelques mineurs et prĂ©venus sont toutefois accueillis en hospitalisation au service mĂ©dico-psychologique rĂ©gional implantĂ© au centre pĂ©nitentiaire de Caen. 28Les deux structures pĂ©nitentiaires disposent comme tout Ă©tablissement pour peines d’une stricte limitation du nombre de leurs places d’hĂ©bergement, atteignant respectivement les chiffres de 599 Ă  Argentan et 438 Ă  Caen. 29Le taux d’encombrement Ă©tait ainsi de 98 % Ă  Argentan et de 94 % Ă  Caen non inclus les dĂ©tenus du SMPR, le 20 janvier de cette annĂ©e. 30Contrairement aux publics majoritairement locaux des maisons d’arrĂȘt, les condamnĂ©s du centre de dĂ©tention d’Argentan proviennent essentiellement des rĂ©gions limitrophes de la Basse-Normandie. 31Au regard de caractĂ©ristiques pĂ©nales observĂ©es sur l’annĂ©e 2002, 32,7 % d’entre eux purgeaient une peine pour viol ; 28,5 % Ă©taient incarcĂ©rĂ©s pour vol et 17,5 % avaient commis une infraction Ă  la lĂ©gislation sur les stupĂ©fiants. 32Le centre pĂ©nitentiaire de Caen reçoit quant Ă  lui une population pĂ©nale, issue de la France entiĂšre, composĂ©e d’une majoritĂ© d’auteurs de dĂ©lits et crimes Ă  caractĂšre sexuel prĂšs de 78 % en 2002. C. Les dispositifs d’insertion sociale et professionnelle au sein des dĂ©tentions bas-normandes 33DestinĂ©e Ă  orienter les criminels et les dĂ©linquants vers les voies de l’amendement, la prison se veut Ă©galement un lieu d’insertion sociale et professionnelle pour les publics qu’elle retient. 34Pour cela, elle a recours Ă  un panel de dispositifs complĂ©mentaires visant Ă  favoriser l’intĂ©gration sociale, l’insertion professionnelle, l’orientation et la prĂ©paration du retour Ă  la vie libre. 35Le dĂ©veloppement de ces mesures demeure nĂ©anmoins fortement tributaire, en Basse-Normandie comme ailleurs, des possibilitĂ©s offertes en termes d’espace par les diffĂ©rentes architectures carcĂ©rales. 1. Les actions en faveur de l’intĂ©gration sociale a. Le maintien des liens familiaux 36Il s’opĂšre Ă  travers les diffĂ©rents modes et moyens de communication que sont les relations Ă©pistolaires et tĂ©lĂ©phoniques, les rencontres avec les proches Ă  l’occasion des parloirs-familles » et lors des Ă©ventuelles permissions de sortir octroyĂ©es aux condamnĂ©s. 37Toutes les personnes incarcĂ©rĂ©es dans la rĂ©gion peuvent envoyer et recevoir du courrier, dans le respect de la rĂ©glementation en vigueur. 38En revanche, seuls les condamnĂ©s du centre de dĂ©tention d’Argentan et du centre pĂ©nitentiaire de Caen ont accĂšs aux Ă©changes tĂ©lĂ©phoniques, cette possibilitĂ© n’étant pas offerte aux publics des maisons d’arrĂȘt. 39Les conditions d’accueil des familles et de rencontre des dĂ©tenus Ă  l’occasion des parloirs diffĂšrent fortement sur le territoire rĂ©gional. 40Ainsi, aucun accueil spĂ©cifique des familles n’est mis en Ɠuvre aux maisons d’arrĂȘt de Cherbourg et d’Alençon, oĂč aucun local mĂȘme ne permet aux visiteurs de patienter jusqu’au dĂ©but du parloir. 41Une salle d’attente est, en revanche, mise Ă  disposition des familles au centre pĂ©nitentiaire de Caen sans dispositif d’accueil particulier, nĂ©anmoins. 42Enfin, un lieu et un accompagnement spĂ©cifiques, faisant intervenir des associations, existent sur les sites des maisons d’arrĂȘt de Caen et de Coutances, ainsi qu’à Argentan. Il importe de prĂ©ciser toutefois qu’aucun transport public ne relie le centre de dĂ©tention au centre-ville d’Argentan situĂ© Ă  5 kilomĂštres. 43Au sein des quatre maisons d’arrĂȘt, le planning des parloirs s’organise au regard de la situation pĂ©nale des dĂ©tenus prĂ©venus / condamnĂ©s, durant la semaine. 44Au centre de dĂ©tention d’Argentan, les visites se dĂ©roulent au cours du week-end et des jours fĂ©riĂ©s, tandis qu’elles sont quotidiennes et non limitĂ©es en nombre, du lundi au samedi, au centre pĂ©nitentiaire de Caen. 45Hormis Ă  Argentan, les parloirs-familles » se tiennent au sein de locaux collectifs impliquant une promiscuitĂ© visuelle et phonique inĂ©vitable entre les dĂ©tenus, leurs codĂ©tenus et les diffĂ©rents visiteurs. 46Enfin, il importe de souligner que l’octroi d’une permission de sortir en vue du maintien des liens familiaux accordĂ©e Ă  certains condamnĂ©s, notamment au sein des deux Ă©tablissements pour peines, peut s’avĂ©rer dĂ©licat lorsque ceux-ci n’ont pas d’hĂ©bergement Ă  l’extĂ©rieur ou sont dans l’incapacitĂ© de pourvoir aux dĂ©penses induites par la sortie. b. L’assistance spirituelle et l’implication du monde associatif et des acteurs locaux 47Le culte catholique et le culte protestant sont tous deux rĂ©guliĂšrement reprĂ©sentĂ©s au sein des six structures carcĂ©rales de la rĂ©gion. 48Des contacts plus ponctuels sont recherchĂ©s auprĂšs d’autoritĂ©s religieuses d’autres confessions lorsque la demande Ă©mane d’un ou plusieurs dĂ©tenus. 49Les fĂȘtes religieuses les plus importantes sont observĂ©es. 50Par ailleurs, de nombreuses associations et diffĂ©rents acteurs locaux interviennent dans des domaines variĂ©s au sein des Ă©tablissements pĂ©nitentiaires de Basse-Normandie Accueil des familles Arc en Ciel Ă  la maison d’arrĂȘt de Caen, La CordĂ©e Ă  Argentan ; Accompagnement individuel des dĂ©tenus membres de l’ANVP ; ActivitĂ©s socio-Ă©ducatives troupe de théùtre ACTÉA Ă  la maison d’arrĂȘt de Caen, ComitĂ© coutançais d’action culturelle ; Éducation Ă  la santĂ© Centre dĂ©partemental de prĂ©vention de l’alcoolisme Ă  la maison d’arrĂȘt de Caen, les Alcooliques anonymes au centre pĂ©nitentiaire, Drog’Aide 61 Ă  Alençon ; Enseignement Étudiants du GĂ©nĂ©pi Ă  Caen, La maison des mots » Ă  Argentan ; Travail pĂ©nitentiaire ARTEC, AFPCM au centre pĂ©nitentiaire de Caen, bibliothĂšque municipale de Cherbourg-Octeville. c. La lutte contre les situations d’indigence 51L’Administration pĂ©nitentiaire s’attache Ă  mener depuis peu des actions de prĂ©vention et de lutte contre l’indigence par un repĂ©rage et une intervention ciblĂ©s en direction des publics pĂ©cuniairement nĂ©cessiteux. 52Cette dĂ©marche repose sur la rĂ©union de commissions pluridisciplinaires Ă  Coutances, Cherbourg et Argentan, associant les acteurs principaux de chaque site direction, SPIP, responsables de la comptabilitĂ© ou de l’économat, reprĂ©sentants ici ou lĂ  de l’enseignement, de la formation professionnelle, du service mĂ©dical, de l’association socio-culturelle de l’établissement, d’associations caritatives, etc. 53Aucune commission de ce type n’existait, en revanche, au moment de l’élaboration de l’étude, Ă  Alençon et au sein des deux Ă©tablissements du Calvados, dans lesquels nĂ©anmoins la dĂ©marche Ă©tait en phase de structuration. 54Il importe de voir toutefois que les rĂ©ponses apportĂ©es aux situations d’indigence diffĂšrent grandement d’un lieu carcĂ©ral Ă  l’autre. 55L’indigence est reconnue en deçà de 25 euros sur le pĂ©cule disponible Ă  Cherbourg, la diffĂ©rence pour atteindre cette somme Ă©tant gratuitement allouĂ©e par l’association socioculturelle de l’établissement. 56À Coutances, l’état d’indigence est reconnu en deçà de 45 euros mais ne conduit Ă  aucun versement. 57Sur les deux sites, les dĂ©tenus peuvent bĂ©nĂ©ficier de la distribution gratuite de produits d’hygiĂšne, d’un tĂ©lĂ©viseur en cellule Ă  titre gratuit, et de la remise d’un viatique sortant » Ă  la libĂ©ration. 58À Alençon, une aide financiĂšre de 8 euros est allouĂ©e par le Secours catholique aux indigents dĂ©signĂ©s par le service de l’économat. 59À Argentan, un prĂȘt de 15 euros est consenti par l’association socioculturelle du centre de dĂ©tention aux dĂ©tenus indigents nouvellement arrivĂ©s. Ceux qui demeurent ensuite dans cette situation peuvent choisir entre une aide mensuelle de 23 euros ou un tĂ©lĂ©viseur gratuit et une aide vestimentaire, et bĂ©nĂ©ficient de l’envoi d’un jouet Ă  NoĂ«l aux enfants par l’association La CordĂ©e, et de la prise en charge des titres de transport en cas de permission de sortir ou de libĂ©ration par le Secours catholique. Un viatique sortant » leur est remis Ă  la libĂ©ration. 60À la maison d’arrĂȘt de Caen, l’indigence est reconnue en deçà de 45 euros. Un prĂȘt de 10 euros est accordĂ© aux arrivants par l’association socioculturelle de l’établissement, ainsi que le don de tabac, de timbres et de vĂȘtements. Une aide financiĂšre mensuelle de 17 euros est ensuite apportĂ©e par le Secours catholique. 61La remise d’un viatique sortant » a lieu ; dans les situations les plus prĂ©caires la prise en charge du titre de transport peut se produire. 62Au centre pĂ©nitentiaire, la rĂ©flexion menĂ©e au cours de l’annĂ©e 2003 allait dans le sens d’établir une feuille nominative d’indigence, de fournir gratuitement des vĂȘtements, de mettre en Ɠuvre un dispositif de bourses d’études, de remettre une enveloppe de dĂ©pannage aux dĂ©tenus libĂ©rĂ©s du SMPR. d. Les activitĂ©s socio-Ă©ducatives, culturelles et sportives 63SĂ©lectionnĂ©es et pilotĂ©es par les SPIP, elles reçoivent un soutien consĂ©quent des associations socio-Ă©ducatives, culturelles et sportives animĂ©es au sein de chaque Ă©tablissement pĂ©nitentiaire. 64DĂ©passant le degrĂ© d’une simple vertu occupationnelle, ces activitĂ©s tiennent une place importante dans le quotidien carcĂ©ral et sont un vecteur fort d’intĂ©gration sociale. 65Leur dĂ©veloppement et leur diversification au sein des dĂ©tentions demeurent nĂ©anmoins tributaires, lĂ  encore, de l’espace que peuvent laisser les architectures carcĂ©rales. 66Cette rĂ©alitĂ© laisse trĂšs vite entrevoir le manque d’espace dont pĂątissent les maisons d’arrĂȘt de la rĂ©gion, contrairement aux deux Ă©tablissements pour peines. 67Chaque Ă©tablissement de la rĂ©gion offre nĂ©anmoins, avec les moyens matĂ©riels dont il dispose, des activitĂ©s aux dĂ©tenus. 68Ainsi, Ă  titre d’exemple, durant les annĂ©es 2001 et 2002, Ă  la maison d’arrĂȘt de Caen, quelques hommes majeurs ont pu s’adonner Ă  la lecture, participer Ă  un atelier d’écriture, Ă  l’élaboration d’un journal, Ă  des cours de littĂ©rature, de musique, d’arts plastiques, de théùtre, d’informatique ; des sĂ©ances de football et de musculation leur ont Ă©galement Ă©tĂ© proposĂ©es rĂ©guliĂšrement. 69Les mineurs ont eu accĂšs Ă  un atelier d’écriture et Ă  des cours de judo et de tennis de table, en plus des activitĂ©s sportives traditionnelles en milieu carcĂ©ral. 70Les femmes ont pu prendre part, quant Ă  elles, Ă  des cours de couture, de danse contemporaine et de stretching, et ont pu bĂ©nĂ©ficier d’une initiation Ă  l’informatique. 71DiversifiĂ©es, ces activitĂ©s n’ont toutefois empli, dans la semaine, que quelques heures du vĂ©cu carcĂ©ral, et n’ont concernĂ© que des groupes de petit effectif. 72À l’inverse, les condamnĂ©s du centre pĂ©nitentiaire de Caen ont quotidiennement et aisĂ©ment accĂšs aux nombreuses activitĂ©s qu’autorise un bĂątiment dĂ©diĂ© au dĂ©roulement de spectacles et de nombreux clubs musique, théùtre, arts plastiques, informatique, maquettisme, bricolage, poterie, jeux de sociĂ©tĂ©, vidĂ©o, journal interne
 73Les infrastructures sportives offrent Ă©galement de belles possibilitĂ©s trois grandes cours de promenade, un vaste terrain de sports et un grand gymnase, trois lieux rĂ©servĂ©s Ă  la musculation, et permettent de frĂ©quentes rencontres avec des Ă©quipes sportives extĂ©rieures. 2. Les dispositifs d’insertion Ă©conomique et professionnelle 74Ils reposent sur les trois piliers complĂ©mentaires que sont l’enseignement gĂ©nĂ©ral, la formation professionnelle et le travail pĂ©nitentiaire. 75Toutefois, il importe de cerner que l’intention de travailler, Ă  des fins de rĂ©munĂ©ration ou d’occupation du temps, l’emporte frĂ©quemment, en prison, sur le souhait de participer Ă  une formation qualifiante ou Ă  un enseignement liĂ© aux savoirs de base. a. Le travail pĂ©nitentiaire 76Les formes de travail pĂ©nitentiaire observĂ©es dans la rĂ©gion sont majoritairement celles du service gĂ©nĂ©ral, du travail de production en concession pour le compte d’entreprises privĂ©es ou pour celui d’associations. 77Le Service gĂ©nĂ©ral pourvoit Ă  l’emploi d’une partie de la population carcĂ©rale au sein de chacune des structures pĂ©nitentiaires de la rĂ©gion. 78En effet, il procure en moyenne une dizaine de postes de travail au sein des trois petites maisons d’arrĂȘt, et offre une quarantaine d’emplois Ă  la maison d’arrĂȘt de Caen ; il constitue Ă©galement une source de revenus pour plus d’une soixantaine de condamnĂ©s du centre pĂ©nitentiaire de Caen et pour plus de quatre-vingts dĂ©tenus Ă  Argentan. 79RĂ©munĂ©rĂ©s par l’Administration pĂ©nitentiaire, ces emplois s’avĂšrent souvent peu attrayants pour la population pĂ©nale au sein des Ă©tablissements oĂč d’autres formes de travail pĂ©nitentiaire peuvent assurer un revenu plus Ă©levĂ©. 80Cette rĂ©alitĂ© s’observe en effet dans les structures caennaises et Ă  Argentan. 81À l’inverse, les places au Service gĂ©nĂ©ral attirent plus volontiers les dĂ©tenus incarcĂ©rĂ©s Ă  Coutances, Cherbourg et Alençon oĂč elles reprĂ©sentent les possibilitĂ©s principales, voire exclusives, de travail. 82Il importe de souligner nĂ©anmoins que les missions confiĂ©es aux auxiliaires du Service gĂ©nĂ©ral n’offrent, en elles-mĂȘmes et en l’état, aucune qualification ou savoir-faire apte Ă  s’inscrire dans le projet de rĂ©insertion socioprofessionnelle d’un dĂ©tenu. 83De ce fait, un point mĂ©rite d’ĂȘtre fait sur certains efforts consentis ou escomptĂ©s au centre de dĂ©tention d’Argentan et Ă  la maison d’arrĂȘt de Caen. 84À Argentan, des liens existent entre le Service gĂ©nĂ©ral, la formation professionnelle et la dynamique d’insertion. Les dĂ©tenus classĂ©s peuvent appuyer leur pratique professionnelle sur la consultation de fiches de poste et le renseignement de grilles d’évaluation. 85Puis quelques-uns d’entre eux ont pu participer, au cours de l’annĂ©e 2002, Ă  une action adaptation Ă  l’emploi » liĂ©e au montage et au dĂ©montage de piĂšces d’ordinateur, destinĂ©e Ă  aboutir Ă  une certification de compĂ©tence. 86ParallĂšlement Ă  cela, le Service gĂ©nĂ©ral, terrain d’intervention de l’entreprise privĂ©e ELYO, chargĂ©e de la maintenance, a encadrĂ© la pĂ©riode d’application en entreprise de six stagiaires de la formation professionnelle. 87À Caen, l’intention a Ă©tĂ© affichĂ©e, au cours de ces derniers mois, d’intĂ©grer, dans une dĂ©marche qualifiante, l’observation de la norme HACCP analyse des dangers, points critiques pour leur maĂźtrise en matiĂšre de sĂ©curitĂ© alimentaire dans les pratiques liĂ©es Ă  la distribution des repas et au nettoyage des locaux communs. 88Le travail en concession pour le compte d’entreprises privĂ©es ou d’associations est Ă©galement dĂ©veloppĂ© au sein de certaines dĂ©tentions de Basse-Normandie ; il ne requiert, et ne confĂšre souvent que peu de qualifications particuliĂšres. 89Son dĂ©veloppement est infime ou trĂšs fluctuant dans les trois petites maisons d’arrĂȘt oĂč l’espace manque pour agencer des lieux de travail et de stockage. 90Les Ă©tablissements de la Manche n’hĂ©bergent aucun atelier de production ; deux postes de travail permettent Ă  Cherbourg de couvrir des livres pour la bibliothĂšque municipale, et deux autres assuraient un revenu aux femmes incarcĂ©rĂ©es Ă  Coutances, rĂ©alisant des travaux de blanchisserie pour une sociĂ©tĂ© de services. 91À Alençon, des tĂąches de pliage, de collage, de façonnage occupent, de façon assez irrĂ©guliĂšre dans le temps, une quinzaine de dĂ©tenus entre les murs d’un petit atelier situĂ© au troisiĂšme Ă©tage de l’édifice. 92La situation est tout autre Ă  la maison d’arrĂȘt de Caen l’établissement possĂšde en effet deux ateliers de travail en concession, installĂ©s au rez-de-chaussĂ©e de la dĂ©tention hommes », ainsi qu’une salle dĂ©diĂ©e Ă  cette activitĂ© au quartier femmes ». 93Au cours de l’annĂ©e 2001, le travail en concession a fourni un emploi Ă  une moyenne mensuelle de 45 personnes 63 en fĂ©vrier, 26 en septembre. 94Trois donneurs d’ordres diffĂ©rents ont ainsi conduit la population pĂ©nale masculine et majeure Ă  rĂ©aliser du paillage de chaises en cellule, des filets et des travaux de conditionnement, de pliage, de collage, en atelier. 95Un quatriĂšme concessionnaire a, quant Ă  lui, permis Ă  quelques femmes de confectionner des bijoux fantaisie ». 96La situation au centre pĂ©nitentiaire de Caen a connu d’importantes mutations au cours de l’annĂ©e 2002, avec le dĂ©part d’un donneur d’ordres historique qui employait prĂšs de 45 % des quelque 200 condamnĂ©s classĂ©s sur la vaste zone des ateliers. Cette zone a d’ailleurs fait l’objet d’une Ă©tude de restructuration et de modernisation. 97À la fin de l’annĂ©e 2002, 5 entreprises donnaient du travail aux dĂ©tenus, consistant en des tĂąches de façonnage et de conditionnement ; de traitement de palettes et de dĂ©chets ; de mĂ©canique gĂ©nĂ©rale, usinage, montage de piĂšces de vĂ©lomoteur ; de montage de circuits Ă©lectroniques. 98Par ailleurs, 4 associations procuraient une activitĂ© Ă  une quinzaine de condamnĂ©s dans les domaines liĂ©s Ă  l’imprimerie, la conception de logiciels, l’audiovisuel, et la restauration collective. 99Pour finir, Ă  Argentan, le travail en concession fourni Ă  la population pĂ©nale dĂ©coule des choix effectuĂ©s par le prestataire privĂ© GEPSA, dans le cadre du marchĂ© de fonctionnement des Ă©tablissements Ă  gestion mixte 2002 / 2009. 100Ainsi, sur une zone d’ateliers de 1 875 m2, en 2002, l’établissement a Ă©tĂ© le lieu de conditionnement de DVD, d’ordinateurs, d’assemblage et de montage d’ensembles en plastique, entre autres travaux. Jusqu’en avril 2002, la sociĂ©tĂ© SAGEM a apportĂ© des chĂąssis de tĂ©lĂ©phone-fax Ă  monter, ce qui tĂ©moignait d’un savoir-faire Ă©levĂ© et d’un souci de qualitĂ© valorisant l’image des ateliers. 101Le nombre moyen des actifs relevĂ©s, en 2002, dans le cadre d’une activitĂ© de production a Ă©tĂ© de 101. b. Les formations professionnelles 102Le dĂ©veloppement des formations professionnelles en dĂ©tention repose sur les choix effectuĂ©s par les SPIP et les partenariats pouvant se nouer avec certains acteurs locaux tel le Conseil rĂ©gional. 103Alors qu’aucune formation professionnelle n’existe pour l’heure dans les maisons d’arrĂȘt de Caen et d’Alençon, celles de Coutances et de Cherbourg sont respectivement le terrain d’une initiation au maquettisme industriel, et d’une formation aux mĂ©tiers du bĂątiment second Ɠuvre. 104OrganisĂ©es en plusieurs sessions annuelles, dans un petit atelier en dĂ©tention, ces formations s’adressent Ă  des groupes de 12 stagiaires. 105L’offre de formation professionnelle dĂ©veloppĂ©e au centre pĂ©nitentiaire de Caen dĂ©coule d’une concertation rĂ©alisĂ©e entre diffĂ©rents partenaires SPIP du Calvados, direction de l’établissement, DDTEFP, AFPA, ANPE, Éducation nationale
 106Les discussions menĂ©es en 2003 ont permis de valider la poursuite de la prĂ©paration au Certificat de formation professionnelle Menuiserie-ÉbĂ©nisterie ouverte Ă  16 stagiaires 10 reçus sur 16 participants au CFP menuiserie, 6 reçus au CFP Ă©bĂ©nisterie en 2002 et la pĂ©rennisation de la prĂ©paration de 12 stagiaires au Certificat d’aptitude professionnelle agricole de travaux paysagers 6 reçus sur 10 participants en 2001 / 2002. 107Le projet de mettre en place une prĂ©paratoire sectorielle aux formations de technicien d’industrie Ă  l’intention d’une dizaine de dĂ©tenus a par ailleurs Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©. 108Offrant une cinquantaine de places, quatre formations professionnelles prĂ©qualifiantes ou qualifiantes ont Ă©tĂ© proposĂ©es aux dĂ©tenus du centre de dĂ©tention d’Argentan, en 2002, dans les domaines suivants CFP Magasinier / Gestionnaire de stock ; prĂ©qualification aux mĂ©tiers du second Ɠuvre du BĂątiment ; prĂ©qualification aux mĂ©tiers de l’horticulture, des jardins et espaces verts ; module Élaboration de projet, techniques de recherche d’emploi ». c. L’enseignement gĂ©nĂ©ral et la lutte contre l’illettrisme 109L’enseignement gĂ©nĂ©ral et la lutte contre l’illettrisme sont assurĂ©s au sein des six dĂ©tentions de la rĂ©gion, soit dans le cadre de cours collectifs ou individuels, soit dans le cadre d’une formation Ă  distance. 110Une rĂ©ponse, Ă  tous les niveaux et besoins de connaissance, peut ĂȘtre fournie par des enseignants de l’Éducation nationale, attachĂ©s Ă  une unitĂ© locale de l’enseignement. 111Le repĂ©rage des situations d’illettrisme s’opĂšre de maniĂšre systĂ©matique, dans le cadre d’audiences rĂ©alisĂ©es Ă  l’arrivĂ©e des dĂ©tenus en milieu carcĂ©ral. 112Les trois petites maisons d’arrĂȘt de la rĂ©gion bĂ©nĂ©ficient de l’intervention d’un unique enseignant titulaire, assistĂ© de deux collĂšgues vacataires, et ont Ă  disposition dans leurs locaux une unique salle de classe. 113La maison d’arrĂȘt de Caen dispose de deux salles de classe au quartier hommes », et d’une salle au quartier mineurs » et au quartier femmes ». 114Outre ces moyens matĂ©riels plus dĂ©veloppĂ©s, elle fait intervenir 5 enseignants titulaires et 3 autres vacataires, ainsi que 3 assistants de formation employĂ©s dans le cadre des emplois jeunes ». 115D’autres acteurs interviennent Ă©galement dans ce champ Ă©tudiants du GĂ©nĂ©pi, enseignants du GRETA, visiteurs de prison
 116Le centre pĂ©nitentiaire de Caen dispose de moyens humains et matĂ©riels 4 salles de classe, locaux d’audience assez similaires Ă  ceux de la maison d’arrĂȘt, les deux structures Ă©tant rattachĂ©es Ă  une seule et mĂȘme unitĂ© locale de l’enseignement. 117À Argentan, l’enseignement gĂ©nĂ©ral proposĂ© aux condamnĂ©s est le fait de 3 enseignants titulaires, et de 4 vacataires. Il importe de mentionner l’intervention de l’atelier de formation de base La maison des mots », dans le champ de la lutte contre l’illettrisme. 118Il convient de souligner, par ailleurs, que l’enseignement constitue, au sein des deux Ă©tablissements pour peines de la rĂ©gion, une activitĂ© largement concurrencĂ©e par les opportunitĂ©s de travail ou de formation professionnelle. 119Enfin, des activitĂ©s pĂ©riphĂ©riques et complĂ©mentaires de l’enseignement sont proposĂ©es aux dĂ©tenus des trois plus grands Ă©tablissements pĂ©nitentiaires de Basse-Normandie ateliers de lecture, d’écriture, initiation Ă  l’informatique, code de la route, cours de navigation et permis hauturier
 3. Orientation, suivi et prĂ©paration Ă  la sortie des dĂ©tenus en Basse-Normandie a. Accueil et suivi des publics en dĂ©tention 120Ils s’opĂšrent, au sein des maisons d’arrĂȘt, Ă  travers les diffĂ©rents moments que constituent les audiences et entretiens individuels, les commissions de classement Ă  une activitĂ© travail, formation professionnelle, enseignement
, et les commissions d’application des peines. 121Chacun de ces moments d’échange, en prĂ©sence ou en l’absence du dĂ©tenu, fait intervenir diffĂ©rents acteurs du milieu carcĂ©ral personnels de direction et de surveillance, travailleurs sociaux, responsables du travail pĂ©nitentiaire, de la formation professionnelle, de l’enseignement, juge d’application des peines
 122Une rĂ©union d’observation pluridisciplinaire particuliĂšre existe par ailleurs Ă  la maison d’arrĂȘt de Caen et concerne les mineurs incarcĂ©rĂ©s. 123Une fois par mois, diffĂ©rents professionnels se rassemblent dans les locaux extĂ©rieurs du Service mĂ©dico-psychologique rĂ©gional, situĂ©s Ă  quelques pas de l’établissement, et Ă©voquent tour Ă  tour la situation personnelle de chaque mineur membres du SMPR et du service mĂ©dical, membre de la direction de la maison d’arrĂȘt, gradĂ© de dĂ©tention, surveillant pĂ©nitentiaire et travailleur social rĂ©fĂ©rents-mineurs », Ă©ducateurs de la Protection judiciaire de la jeunesse. 124Au sein des deux Ă©tablissements pour peines, les condamnĂ©s font l’objet d’un accueil et d’un suivi en dĂ©tention, assez analogues. 125Un accueil collectif, puis individuel leur est assurĂ© afin qu’ils connaissent rapidement les possibilitĂ©s offertes sur chaque site en termes de travail, de formation gĂ©nĂ©rale et professionnelle, d’activitĂ©s socio-Ă©ducatives, culturelles et sportives
 126À Argentan, les condamnĂ©s rencontrent un acteur institutionnel supplĂ©mentaire Ă  leur arrivĂ©e le Service Emploi Formation. 127PlacĂ© sous la responsabilitĂ© du prestataire privĂ©, ce service assure ainsi deux phases importantes Ă  l’arrivĂ©e des condamnĂ©s l’accueil, information et mobilisation » et le bilan, Ă©valuation, orientation ». 128Les commissions pluridisciplinaires de classement et les commissions d’application des peines assurent, comme en maison d’arrĂȘt, une individualisation des peines privatives de libertĂ©. 129Elles s’inscrivent nĂ©anmoins dans le cadre et la philosophie du Projet d’exĂ©cution de peine PEP. 130Ce dispositif, animĂ© par un psychologue rĂ©fĂ©rent, incite le condamnĂ© Ă  devenir acteur de sa peine en s’impliquant dans un projet librement consenti et contractualisĂ© dĂ©marche thĂ©rapeutique, formation, amĂ©lioration du comportement, indemnisation des victimes
 131Une fois par an, les observations rassemblĂ©es par les acteurs principaux du milieu carcĂ©ral, et consignĂ©es dans le livret individuel du dĂ©tenu, donnent lieu Ă  une Ă©valuation des progrĂšs rĂ©alisĂ©s ou des rĂ©sistances affichĂ©es par l’intĂ©ressĂ©. b. PrĂ©paration Ă  la sortie, accĂšs aux droits sociaux et amĂ©nagements de peine 132Le retour des individus dans la sociĂ©tĂ©, Ă  l’issue d’une pĂ©riode d’incarcĂ©ration, peut s’opĂ©rer de maniĂšre directe ou progressive. 133Il doit cependant ĂȘtre prĂ©parĂ© au mieux afin de lutter contre les risques de rĂ©cidives. 134Aussi, au sein des petites maisons d’arrĂȘt de la rĂ©gion, diffĂ©rents acteurs de l’insertion sociale et professionnelle extĂ©rieurs au milieu carcĂ©ral assurent-ils des permanences en dĂ©tention afin d’orienter ou accompagner les condamnĂ©s arrivant en fin de peine reprĂ©sentants de l’ANPE, des missions locales, des PAIO Permanences d’accueil, d’information et d’orientation, de l’AFPA, de l’ASSEDIC, de la CPAM. 135Un dispositif de prĂ©paration Ă  la sortie, plus structurĂ©, le Module d’orientation approfondie », existait Ă  la maison d’arrĂȘt de Caen jusqu’à la fin de l’annĂ©e 2002, cofinancĂ© par l’Administration pĂ©nitentiaire et l’ANPE. 136S’adressant Ă  un public dont le reliquat de peine Ă©tait infĂ©rieur Ă  6 mois, il faisait intervenir le GRETA puis l’ANPE ou la Mission locale afin d’élaborer avec le dĂ©tenu un projet de rĂ©insertion, en partenariat avec d’autres partenaires extĂ©rieurs. 137SupprimĂ©e au sein de L’ANPE depuis le dĂ©but de l’annĂ©e 2003, cette mesure est aujourd’hui remplacĂ©e par une nouvelle prestation l’Objectif projet en groupe et individuel. 138DestinĂ© Ă  prĂ©parer les dĂ©tenus Ă  sortir du milieu carcĂ©ral avec un projet de rĂ©insertion, ce dispositif pose le problĂšme de son financement dans le long terme, Ă©tant donnĂ© que l’ANPE n’y participe plus et contraint le SPIP du Calvados Ă  puiser dans son budget de fonctionnement. 139Les Ă©tablissements pour peines de Basse-Normandie possĂšdent Ă©galement un dispositif de prĂ©paration Ă  la sortie. 140Outre l’intervention bimensuelle d’un conseiller de l’ANPE, les condamnĂ©s du quartier centre de dĂ©tention » du centre pĂ©nitentiaire de Caen peuvent solliciter leur intĂ©gration au DIDAF Dispositif d’insertion des dĂ©tenus par l’accompagnement de la formation. 141Mis en Ɠuvre par le GRETA, cet outil permet aux participants de prĂ©parer leur projet de sortie Ă  l’aide d’ateliers visant l’évaluation des acquis, l’analyse des compĂ©tences requises au regard des projets individuels, la recherche documentaire, l’information sur les droits sociaux et les mesures pour l’emploi, la technique de recherche d’emploi
 142De la mĂȘme maniĂšre Ă  Argentan, le PIDO Point d’information, de diagnostic et d’orientation constitue pour les dĂ©tenus, au cƓur de la dĂ©tention, un lieu d’accueil et de rencontre avec les partenaires institutionnels et associatifs extĂ©rieurs ANPE, Mission locale, AFPA, associations engagĂ©es dans la lutte contre l’alcoolisme et les toxicomanies, foyers d’hĂ©bergement
 143Une coordinatrice sociale chargĂ©e de l’animation et du suivi du dispositif assure le lien avec les services de l’établissement pĂ©nitentiaire, et veille Ă  ce qu’un dossier PIDO » et des fiches d’entretien soient constituĂ©s pour chaque condamnĂ© ayant consultĂ© un partenaire extĂ©rieur. 144Ces documents, accessibles aux travailleurs sociaux, permettent de suivre l’évolution du projet de chaque individu, et de l’évoquer auprĂšs du juge dans le cadre des commissions d’application des peines. 145En dernier lieu, il importe de prĂ©ciser que les condamnĂ©s privĂ©s de libertĂ© peuvent bĂ©nĂ©ficier d’amĂ©nagements de peine, et quitter partiellement ou totalement le milieu carcĂ©ral par anticipation. 146Chaque annĂ©e, des mesures de suspension ou de fractionnement de peine, des placements Ă  l’extĂ©rieur, avec ou sans surveillance continue du personnel pĂ©nitentiaire, des placements en semi-libertĂ© ou sous surveillance Ă©lectronique, ainsi que des libĂ©rations conditionnelles sont octroyĂ©s aux condamnĂ©s prĂ©sentant des gages sĂ©rieux de rĂ©insertion socioprofessionnelle. III. Propositions Ă©mises par le Conseil Ă©conomique et social rĂ©gional 147Dans le cadre de la rĂ©flexion qu’il a menĂ©e, le CESR de Basse-Normandie a jugĂ© pertinent de dĂ©gager cinq types de propositions parmi lesquels figure la nĂ©cessitĂ© de soutenir le dĂ©veloppement et la pĂ©rennisation des dispositifs d’insertion au sein des dĂ©tentions bas-normandes. 148Ici ou lĂ  en effet, les conditions d’exercice du maintien des liens familiaux peuvent ĂȘtre amĂ©liorĂ©es, en matiĂšre de transport, d’hĂ©bergement ou d’accueil des familles venant en visite au parloir. 149Cette difficultĂ© vaut Ă©galement pour certains condamnĂ©s quittant temporairement le milieu carcĂ©ral dans le cadre des permissions de sortir. 150Puis, au sein de certains sites, limitĂ©s par la rigiditĂ© de leur architecture, le dĂ©veloppement des activitĂ©s socioculturelles et sportives, ainsi que les Ă©changes possibles avec le monde extĂ©rieur doivent ĂȘtre encouragĂ©s. 151Enfin, si dans la rĂ©gion un dĂ©veloppement et une rĂ©partition satisfaisants de la dĂ©marche de repĂ©rage et de lutte contre l’illettrisme, ainsi que de l’enseignement gĂ©nĂ©ral existent, d’importantes Ă©volutions sont Ă  engager ici ou lĂ  en matiĂšre de formation professionnelle et de travail pĂ©nitentiaire. 152Pour cela, la Direction rĂ©gionale des services pĂ©nitentiaires de Rennes aurait peut-ĂȘtre Ă  afficher plus localement ses compĂ©tences et ses capacitĂ©s de production afin de procurer aux dĂ©tenus des emplois professionnellement qualifiants. 153Une seconde prĂ©conisation Ă©mise par le CESR souligne l’intĂ©rĂȘt d’accompagner la prise en charge des populations les plus fragilisĂ©es en milieu carcĂ©ral. 154Certains publics plus fragiles que d’autres nĂ©cessitent en effet une attention particuliĂšre au sein des dĂ©tentions de la rĂ©gion dĂ©tenus indigents, handicapĂ©s, malades enclins Ă  sortir de prison pour raison de santĂ©. 155DiffĂ©rentes voies de soutien en faveur de ces populations paraissent envisageables Ă©largissement au sein des Ă©tablissements pĂ©nitentiaires des commissions de repĂ©rage et de traitement de l’indigence, allocation de bourses d’études aux plus nĂ©cessiteux, amĂ©lioration de la prise en charge matĂ©rielle des personnes handicapĂ©es, dĂ©veloppement de l’offre d’accueil et de traitement pour les malades quittant le milieu carcĂ©ral
 156En troisiĂšme point, le CESR incite Ă  favoriser le dĂ©veloppement des mesures offrant un retour progressif Ă  la vie libre. 157Toute personne privĂ©e de libertĂ© doit pouvoir bĂ©nĂ©ficier, si elle l’estime utile, d’un accompagnement et d’une prĂ©paration Ă  la sortie. 158Par ailleurs, le dĂ©veloppement des mesures d’amĂ©nagement de peine ramenant progressivement certains condamnĂ©s Ă  la libertĂ© doit ĂȘtre favorisĂ©. 159En cela, le soutien Ă©ventuel que les collectivitĂ©s territoriales pourraient apporter dans la rĂ©gion en matiĂšre d’offre d’emplois et d’aide Ă  l’hĂ©bergement apparaĂźt dĂ©terminant. 160Enfin, une Ă©valuation de l’efficacitĂ© des dispositifs d’insertion internes au milieu carcĂ©ral serait utilement menĂ©e Ă  travers le suivi de parcours empruntĂ©s, sur le territoire rĂ©gional, par les publics sortis du champ de compĂ©tence de l’Administration pĂ©nitentiaire. 161À cĂŽtĂ© de ces trois pistes de rĂ©flexion et d’action potentielles concernant les publics incarcĂ©rĂ©s en Basse-Normandie, le CESR s’intĂ©resse, dans une quatriĂšme proposition, Ă  la situation professionnelle des personnels pĂ©nitentiaires affectĂ©s dans la rĂ©gion. 162Au sein des structures carcĂ©rales de petite taille, ces personnels apparaissent assez peu nombreux en effectifs. De ce fait, ils rencontrent de rĂ©elles difficultĂ©s Ă  s’impliquer dans des actions de formation continue, par manque de moments Ă  dĂ©gager sur le temps de travail. 163Par ailleurs, la pĂ©nibilitĂ© Ă  long terme des missions assumĂ©es au contact direct et rĂ©pĂ©tĂ© d’une population carcĂ©rale complexe lĂ©gitimerait que les personnels pĂ©nitentiaires aient accĂšs, en cours de carriĂšre, Ă  des passerelles menant Ă  d’autres tĂąches professionnelles. 164Pour terminer, le CESR a Ă©levĂ© au rang de prĂ©conisation la nĂ©cessitĂ© de mieux intĂ©grer l’institution pĂ©nitentiaire dans les rĂ©seaux institutionnels et de partenariat locaux. 165Le fonctionnement et le rĂŽle prĂ©cis de l’institution pĂ©nitentiaire sont souvent mal connus du grand public et de nombreux acteurs locaux. 166De ce fait, la reprĂ©sentation de l’Administration pĂ©nitentiaire mĂ©riterait de se dĂ©velopper davantage au sein d’instances impliquĂ©es dans la prĂ©vention de la dĂ©linquance ou l’observation sociale. 167Par ailleurs, la transformation des structures carcĂ©rales en Établissements publics pĂ©nitentiaires dotĂ©s d’un conseil d’administration semble aujourd’hui essentielle. 168AutorisĂ©e par la loi de 1987 relative au Service public pĂ©nitentiaire et recommandĂ©e dans un rapport du SĂ©nat, cette Ă©volution doit permettre aux acteurs locaux de s’impliquer plus directement dans la vie des Ă©tablissements pĂ©nitentiaires en siĂ©geant Ă  leur conseil d’administration. 169Il importe de garder Ă  l’esprit que tout individu incarcĂ©rĂ© est susceptible de retrouver un jour la libertĂ© ; la prison ne peut, de ce fait, se rĂ©sumer Ă  une Ă©cole du crime et de la dĂ©linquance » prenant le monde extĂ©rieur comme terrain d’expĂ©rimentation des acquis. 170En s’impliquant davantage dans le dĂ©veloppement des dispositifs d’insertion en milieu carcĂ©ral, les acteurs publics, privĂ©s et associatifs de la rĂ©gion peuvent aider Ă  minimiser le risque de rĂ©cidive chez certains publics et sauvegarder ainsi l’équilibre de la sociĂ©tĂ©. Ilspouvaient toutefois demander le maintien du rĂšglement. La loi Alur a supprimĂ© ce droit. De plus elle a imposĂ© la suppression, d'ici le 26 mars 2019, de toutes les clauses non rĂ©glementaires des cahiers de charges lorsqu'elles ont pour objet de limiter le droit Ă  construire. Permis d'amĂ©nager Ă  partir de combien de lots.
Accueil ModĂšles de lettre Juridique ModĂšles de lettre pour Ă©crire Ă  un juge, un avocat, un huissier ou un notaire Nos courriers juridiques Lorsqu'un citoyen veut faire valoir un droit, porter plainte pour obtenir la rĂ©paration d'un prĂ©judice subi ou au contraire contester ce qu'il lui est reprochĂ©, il peut ĂȘtre amenĂ© Ă  saisir le juge du tribunal par requĂȘte ou rĂ©fĂ©rĂ©. Quand la reprĂ©sentation d'un avocat n'est pas obligatoire et que le justiciable ne souhaite pas faire appel Ă  ses services, c'est Ă  lui de faire les dĂ©marches nĂ©cessaires auprĂšs du greffe du tribunal grĂące aux diffĂ©rents formulaires mis Ă  disposition ou par courrier. Aujourd'hui, l'institution judiciaire favorise lorsqu'elle ne l'oblige pas dĂ©jĂ , les procĂ©dures prĂ©alables de mĂ©diation ou de conciliation afin de trouver une solution amiable aux litiges grĂące au dialogue et Ă  l'intermĂ©diaire d'un tiers indĂ©pendant. C'est aussi une bonne façon de dĂ©sengorger les tribunaux des affaires courantes les plus simples. Nos courriers juridiques ne se limitent pas uniquement aux procĂ©dures judiciaires, nous avons prĂ©parĂ© Ă©galement des modĂšles prĂȘts Ă  l'emploi au format Word pour Ă©crire Ă  un notaire testament, succession, hĂ©ritage, Ă  un avocat ou Ă  un huissier de justice demander l'exĂ©cution d'un jugement, obtenir un dĂ©lai de paiement, faire un recours ou encore pour contester une contravention ou un retrait de permis. Des modĂšles de lettre Ă  adapter TrĂšs formelle, la correspondance avec l'administration judiciaire et avec tout ce qui l'entoure n'est vraiment pas simple. S'adresser Ă  un juge, un avocat, un notaire ou Ă  un huissier peut ĂȘtre intimidant surtout lorsqu'on ne connait pas les bons termes juridiques. Pour vous aider dans vos dĂ©marches, nous vous proposons gratuitement des dizaines d'exemples de lettre et des conseils pour diffĂ©rentes situations obtenir l'aide juridictionnelle, une pension alimentaire, Ă©crire au juge du tribunal judiciaire, faire un testament, demander l'ouverture d'une succession, conclure un Pacs, porter plainte contre une personne ou une sociĂ©tĂ©, contester des honoraires ou un PV, faire appel d'un jugement ou encore recourir Ă  une mĂ©diation avant des poursuites en justice, etc. Bien que nous indiquons lorsque c'est nĂ©cessaire les textes de loi qui s'appliquent et les formalitĂ©s Ă  respecter Ă  la date de rĂ©daction de l'article, nos modĂšles de lettre juridique vous sont proposĂ©s Ă  titre informatif et pĂ©dagogique. Il est indispensable de consulter un professionnel compĂ©tent avant toute dĂ©marche et de vous assurer de la bonne utilisation de nos courriers en fonction de votre situation personnelle. ➀ Voir aussi nos exemples de lettres types pour faire un recours contre son employeur Exemples de courrier pour saisir un tribunal, faire valoir un droit, un recours Savoir bien utiliser nos modĂšles de lettre juridique Comme pour tous les courriers importants, lorsqu'on effectue des dĂ©marches auprĂšs d'un tribunal, d'un avocat, d'un notaire ou d'un huissier de justice par exemple, il est toujours prĂ©fĂ©rable d'expĂ©dier sa lettre en recommandĂ© avec accusĂ© de rĂ©ception. Aussi, mĂȘme si votre situation est difficile ou conflictuelle, essayez de rester poli et d'ĂȘtre le plus objectif possible en toute circonstance. Prenez le temps d'effectuer quelques recherches supplĂ©mentaires pour vĂ©rifier si la lĂ©gislation n'aurait pas Ă©voluĂ©e et dans le doute contactez un professionnel. ➀ Retrouvez aussi nos exemples de lettres pour Ă©crire au Maire ou au PrĂ©fet ainsi que nos exemples pour les Administrations
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