Unan après la publication remarquée du Voyage autour du monde de Bougainville, Diderot imagine ce " supplément ", réflexion malicieuse, voire audacieuse, sur les institutions et les moeurs françaises.Il y examine notre civilisation à l'aune de la société tahitienne, qu'il idéalise volontiers au fil de divers dialogues enchâssés, clé de voûte d'une oeuvre à l'architecture 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID qswiuZZ3vAlKbzMMsFMXUj2VqwTDkHuIqyUBmG7AxjBY1dswMjIsnQ==
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Leconte philosophique « Supplément au voyage de Bougainville » a été écrit par Denis Diderot, grand Philosophe du siècle des Lumière. Dans cette œuvre, Diderot s’appuie sur le récit du
Chapitre I - Jugement du voyage de Bougainville Au cours d’une discussion, A et B évoquent le livre de Bougainville que B est en train de lire. A n’a pas lu cet ouvrage que B lui décrit. Il raconte ainsi le voyage de Bougainville, il parle d’Aotourou, un otaïtien qui accompagna Bougainville jusqu’à Paris, et de la vie sauvage » des Otaïtiens que B compare aux mœurs européennes, si différentes. B propose ensuite à A de lire un passage du Voyage concernant l’adieu que fit le chef d’une île aux voyageurs. Chapitre II - Les adieux du vieillard À l’arrivée des Européens, ce vieillard s’était enfermé chez lui. Lorsque ceux-ci s’en vont, le vieillard tient un discours dans lequel il déclare qu’il faut se lamenter lorsqu’ils arrivent et non lorsqu’ils partent. Il reproche à Bougainville d’avoir introduit les vices européens chez eux, dévalorise la prétendue civilisation européenne et souhaite aux navires de couler. Chapitre III - Entretien de l’aumônier et d’Orou L’otaïtien Orou loge un aumônier. Après le repas, Orou propose à l’aumônier de choisir entre sa femme et ses trois filles afin que l’une d’entre elles devienne mère. L’aumônier refuse à cause de sa religion. S’en suit une discussion sur les rapports entre les hommes et les femmes dans la société otaïtienne, ainsi que sur la religion. Orou ne comprend pas les Européens, qui sont censés obéir à l’État et à Dieu, mais qui ne sont pas punis lorsqu’ils ne le font pas. La conversation retourne à A et B qui parlent de miss Polly Baker, une femme qui a été de nombreuses fois enceinte sans être mariée. Elle a échappé à la punition prévue en renvoyant la culpabilité sur les hommes. Chapitre IV - Suite de l’entretien de l’aumônier et d’Orou L’aumônier et Orou poursuivent la comparaison de leurs cultures respectives. Il est notamment question d’inceste, d’adultère, de l’importance des enfants, de l’argent, des religieux. Orou ne comprend pas les obligations qui lient les moines. L’aumônier finit par céder à la tentation que représentent les filles et la femme d’Orou. Chapitre V - Suite du dialogue entre A et B À leur tour, A et B comparent les sociétés d’Europe et d’Otaïti. Ils se rendent compte que beaucoup des principes auxquels ils tiennent ne sont pas naturels mais acquis. Il leur semble que l’homme sauvage est davantage dans le juste que l’homme civilisé il faudrait en effet se rapprocher davantage des lois de la nature.
Résumé: Supplément du Voyage de Bougainville ou Dialogue entre A et B sur l'inconvénient d'attacher des idées morales à certaines actions physiques qui n'en comportent pas est un conte philosophique de Diderot, formant le dernier volet du triptyque des Contes moraux de 1772 parus dans La Correspondance littéraire. 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID bLg0yHEnwydbiyIdaNojBrzdNJkYFjR-DCfBxBs7AUvByzD-Rw1r3Q==
Commentest perçu le Nouveau Monde lors de sa découverte C. Lecture analytique n° 1 : Montaigne, « Des cannibales », Essais Fiche méthode : La situation d’énonciation La lecture
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Title Supplement au Voyage de Bougainville . Author: Denis Diderot . Posting Date: November 9, 2012 [EBook #6501] Release Date: September, 2004 First Posted: December 24, 2002 . Language: French *** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK SUPPL. AU VOYAGE DE BOUGAINVILLE *** Produced by Claude Decoret and Laurent de Guillou
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Supplémentau voyage de Bougainville ; et autres textes sur le « bon sauvage » - Un conte philosophique de Diderot, suivi d'une anthologie sur le thème de la nature humaine.Un petit classique numérique pour les lycéens.Le texte de DiderotDans un récit attribué au navigateur Bougainville (et qui constituerait un supplément à son Voyage autour du monde), un vieux Pleurez, malheureux Taïtiens ! pleurez ; mais que ce soit de l'arrivée, et non du départ de ces hommes ambitieux et méchants un jour, vous les connaîtrez mieux. Un jour, ils reviendront, le morceau de bois que vous voyez attaché à la ceinture de celui-ci, dans une main, et le fer qui pend au côté de celui-là, dans l'autre, vous enchaîner, vous égorger, ou vous assujettir à leurs extravagances et à leurs vices ; un jour vous servirez sous eux, aussi corrompus, aussi vils, aussi malheureux qu'eux. Mais je me console ; je touche à la fin de ma carrière ; et la calamité que je vous annonce, je ne la verrai point. O Taïtiens ! mes amis ! vous auriez un moyen d'échapper à un funeste avenir ; mais j'aimerais mieux mourir que de vous en donner le conseil. Qu'ils s'éloignent, et qu'ils vivent. » Puis s'adressant à Bougainville, il ajouta Et toi, chef des brigands qui t'obéissent, écarte promptement ton vaisseau de notre rive nous sommes innocents, nous sommes heureux ; et tu ne peux que nuire à notre bonheur. Nous suivons le pur instinct de la nature ; et tu as tenté d'effacer de nos âmes son caractère. Ici tout est à tous ; et tu nous as prêché je ne sais quelle distinction du tien et du mien. Nos filles et nos femmes nous sont communes ; tu as partagé ce privilège avec nous ; et tu es venu allumer en elles des fureurs inconnues. Elles sont devenues folles dans tes bras ; tu es devenu féroce entre les leurs. Elles ont commencé à se haïr ; vous vous êtes égorgés pour elles ; et elles nous sont revenues teintes de votre sang. Nous sommes libres ; et voilà que tu as enfoui dans notre terre le titre de notre futur esclavage. Tu n'es ni un dieu, ni un démon qui es-tu donc, pour faire des esclaves ? Orou ! toi qui entends la langue de ces hommes-là, dis-nous à tous, comme tu me l'as dit à moi, ce qu'ils ont écrit sur cette lame de métal Ce pays est à nous. Ce pays est à toi ! et pourquoi ? parce que tu y as mis le pied ? Si un Taïtien débarquait un jour sur vos côtes, et qu'il gravât sur une de vos pierres ou sur l'écorce d'un de vos arbres Ce pays appartient aux habitants de Taïti, qu'en penserais-tu ?... Tu n'es pas esclave tu souffrirais la mort plutôt que de l'être, et tu veux nous asservir ! Tu crois donc que le Taïtien ne sait pas défendre sa liberté et mourir ? Celui dont tu veux t'emparer comme de la brute, le Taïtien est ton frère. Vous êtes deux enfants de la nature ; quel droit as-tu sur lui qu'il n'ait pas sur toi ? Tu es venu ; nous sommes-nous jetés sur ta personne ? avons-nous pillé ton vaisseau ? t'avons-nous saisi et exposé aux flèches de nos ennemis ? t'avons-nous associé dans nos champs au travail de nos animaux ? Nous avons respecté notre image en toi. Laisse nous nos moeurs ; elles sont plus sages et honnêtes que les tiennes ; nous ne voulons plus troquer ce que tu appelles notre ignorance contre tes inutiles lumières. Tout ce qui nous est nécessaire et bon, nous le possédons. Sommes-nous dignes de mépris, parce que nous n'avons pas su nous faire des besoins superflus ? Lorsque nous avons faim, nous avons de quoi manger ; lorsque nous avons froid, nous avons de quoi nous vêtir. Tu es entré dans nos cabanes, qu'y manque-t-il, à ton avis ? Poursuis jusqu'où tu voudras ce que tu appelles les commodités de la vie ; mais permets à des êtres sensés de s'arrêter, lorsqu'ils n'auraient à obtenir, de la continuité de leurs pénibles efforts, que des biens imaginaires. Va dans ta contrée t'agiter, te tourmenter tant que tu voudras ; laisse-nous reposer ne nous entête ni de tes besoins factices, ni de tes vertus chimériques. Transcription LE DISCOURS DU VIEUX TAHITIEN (Extrait du Supplément au voyage à Bougainville) de Diderot I. - - - Analyse du discours et de sa véhémence Celui qui parle (1) est présent ms s’exprime au nom d’une communauté. Utilisation de nous ou le Tahitien. Il est le porte-parole d’une société opprimée Opposition : celui à qui

Denis Diderot par Van Loo 1767 Textes étudiés Synthèses incipit chapitre I, texte 2 discours du vieillard tahitien dialogue Orou / l’aumônier apologue de Polly Baker excipit Structure du Supplément le vrai » voyage de Bougainville Le Supplément a-t-il un caractère ethnographique ? Bibliographie Structure du Supplément… Chapitre I p. 141-147 éditions GF Dialogue entre A et B Petite introduction variation sur le temps qu’il fait 1/2 page Jugement sur Bougainville les raisons de son expédition 1/2 page Réflexion sur les observations qu’il rapporte Réflexion sur les réactions d’un Tahitien que Bougainville ramena en France celui-ci s’y est ennuyé, et juge fous les Européens transition è cf. Montaigne Les Cannibales Présentation du Supplément on annonce la lecture de ce livre, et en particulier les adieux du vieillard. Chapitre II p. 147-153 Présentation du vieillard, et son discours environ 5 pages =>Texte 1 Dialogue de A et B sur ce discours Accueil des Tahitiens aux Européens incident de la jeune femme déguisée Annonce du dialogue entre Orou et l’aumônier. Chapitre III p. 153-167 B lit à A le dialogue entre Orou et l’aumônier. L’aumônier refuse l’offre d’Orou, puis cède malgré lui ; 2ème discussion entre Orou et l’aumônier ce dernier tente de faire comprendre au Tahitien ce que sont la religion, la prêtrise, les lois de son pays. Orou à son tour explique les lois et coutumes de Tahiti è Texte 2 p. 155-157 l’aumônier tente d’expliquer ce qu’est Dieu dialogue p. 157-159 discours d’Orou, les objections de la raison p. 159-160 l’aumônier répond aux objections et aux questions d’Orou dialogue p. 161-164 Orou à son tour explique ses lois discours + dialogue. Interruption de A ; après une explication de B, intermède B précise les lois de Tahiti B raconte l’histoire de Polly Baker, par antithèse avec le dialogue précédent entre Orou et l’aumônier è texte 3 ; réflexions de B et de A. p. 165-167 Chapitre IV p. 167-177 Nouveau dialogue entre Orou et l’aumônier Orou voit ses valeurs contestées par celles de l’aumônier, et surtout vice-versa p. 175 deux systèmes de valeurs s’opposent ; Condamnation de la religion et de la vie monacale par Orou cf. Diderot, La Religieuse. Fin du chapitre l’aumônier, agité de remords, cède comiquement cf. la veine libertine du 18ème siècle, de Laclos à Crébillon et aux Bijoux indiscrets… sans parler de Sade. Chapitre V p. 177-186 Dialogue entre A et B. B raconte les conclusions de l’aumônier conséquences de ces coutumes et de ces valeurs morales ; La seule loi raisonnable est la loi de nature ; Ce qu’il y a de naturel et de frelaté dans l’amour à l’Européenne ; Avantages et inconvénients de la vie civilisée et de la vie sauvage » faut-il choisir ? faut-il une révolution ? L’attitude du sage è texte 4 On passe donc d’une critique du colonialisme, injustifié − illusion de croire en une supériorité européenne − à une critique de la religion, de la société, des distorsions entre loi naturelle, loi sociale, loi religieuse, qui mènent à des absurdités et à des déchirements moraux, et enfin à une critique des valeurs morales non fondées sur la raison et la nature, donc injustifiables. Mais cette condamnation ne doit pas conduire à une révolution violente, qui ne ferait que changer une dictature en une autre. Le livre lui-même, par la critique qu’il apporte, est action, la seule valable. Chapitre I, p. 141-142 jusqu’à langue des marins » Cette 1ère partie est un jugement littéraire pour l’essentiel, un article que Diderot avait écrit à la demande de Grimm sur le Voyage de Bougainville, et qui n’a pas été publié. Deux parties jusqu’à toujours » jusqu’à la langue des marins » Cf. Mme de la Carlière, dialogue où deux interlocuteurs parlaient du temps dans les mêmes termes, qui était une réflexion sur la liberté sexuelle, dans un décor identique. Cette discussion physique et météorologique rappelle Fontenelle Irons-nous sur la lune ? », Entretien sur la pluralité des mondes Le dialogue est placé sous le signe de la déception ne nous a pas tenu parole », l. 3, liée au brouillard qui gêne la vue paysage symbolique. Le dialogue est placé sous le signe de la lucidité. La réflexion prolonge celle de Montaigne le Tahitien rappelle le Cannibale des Essais. Réflexion sur la diversité des mœurs. Les mœurs françaises paraissent plus étranges que les mœurs étrangères. traverse l’éponge » l. 10 air saturé d’eau que le brouillard peut ou non traverser. Que représentent les interlocuteurs ? A est-il l’opinion commune ? A diffère de B par son caractère A est impatient et pessimiste, B patient et optimiste. Diderot oppose des gens d’humeur différente, mais plus par leur expressivité que par leur intériorité. La pensée de Diderot se cherche en s’exprimant ; le paradoxe est un instrument de la recherche intellectuelle. A bizarrerie apparente » l. 29, c’est-à-dire seulement apparente ; B répond comme vous et moi » l. 27 B se moque de sa propre activité. Le livre est sous le signe de la curiosité, de la réflexion ; planche // parquet l. 27-28 l’activité du voyageur est semblable à celle du philosophe ; lesté, d’un bord… » l. 35-37 à travers Bougainville, on nous présente une image du philosophe, contraire du philosophe misanthrope de Rousseau. L’aventure de l’esprit vaut celle de la mer. Lecture non dogmatique de ce livre la civilisation est à la fois la pire et la meilleure des choses… et de même la vie primitive. La philosophie = réflexion critique sur les activités humaines. Nihil humanum a me alienum puto, disait Térence. Lire l’article Philosophe » de l’Encyclopédie ; Diderot n’instruit pas, il inquiète et pose les problèmes. Ironie de Diderot sur le lest du vrai Français » les maths et un voyage autour du Monde ! A Que pensez-vous de son Voyage ? » l. 40 Notre vieux domicile » relativité. Double avantage pour les navigateurs cartes et sûreté dans les Océans, et pour les curieux et les philosophes. Il ne développe que le premier. Les lumières nécessaires » siècle des Lumières, connaissance et ouverture d’esprit. Ne peut voir que celui qui est préparé à voir. Repris par philosophie ». Il faut aussi avoir le courage de dire des choses qui seront mal acceptées. Vérité = sincérité ; il faut à la fois de la promptitude et son contraire, la patience. Désir de voir, de s’éclairer / et d’instruire » et non de s’instruire », Pléiade. Style sans apprêt » l. 55-56 celui qu’il veut donner au Supplément. Chapitre I, p. 145-147 avez-vous vu le Tahitien »… vous le saurez » Le lecteur, par la 1ère phrase, s’attend au procédé de l’œil neuf » Lettres persanes, L’Ingénu… transporté » l. 2 avec un complément de personne = le plus grand dépaysement. soit que… soit que… » = deux fois l’idée d’erreur, imposée volontairement on lui en eût imposé » ou naturelle. Aotourou n’a quitté Tahiti que parce qu’on l’a trompé ou qu’il s’est trompé. Idée selon laquelle chacun se trouve bien chez soi cf. l. 18-22. L’usage commun des femmes » qui n’a jamais voyagé n’imagine pas des mœurs autres que les siennes. Mythe d’un communisme primitif, déjà présent chez Platon. En réalité, plus les civilisations sont primitives, plus les mœurs sont complexes et contraignantes cf. Levi-Strauss et l’ethnologie moderne. s’ennuyait » sens très fort = profonde mélancolie. L’alphabet tahitien… » l. 14 préoccupation du siècle l’origine des langues. Ce sont les tous premiers balbutiements de la linguistique cf. Genette. Rousseau écrit un Essai sur l’origine des langues. Diderot a raison sur un point le système phonétique d’une langue est une structure, un système clos ; il est donc très difficile de prononcer des phonèmes qui n’existent pas dans sa propre langue ; mais il confond graphèmes et phonèmes ! Diderot, l. 18-25, indique quelle lecture on fait des récits de voyage par goût de l’exotisme, ou pour se conforter dans la bonne opinion que l’on a de son pays. Au moment des Grandes découvertes, on ne lisait pas de tels récits. Ici l. 26-28, A s’amuse pour une fois, il est le plus intelligent. Assonance et allitération quoi, croyez, croisse ». Presque une paronomase ! Réponse de B Diderot ne veut rien démontrer, son opinion n’est pas faite. Ce qui l’intéresse, c’est la quête. Voir le Neveu de Rameau. Malgré les coq-à-l’âne, un seul problème l’œil neuf. Concevoir » l. 37 parce que son langage ne s’y prête pas. Lien étroit de la pensée et du langage. Lignes 45 et suiv. 3 idées fausses. simplicité des sauvages ~ complexité des sociétés modernes. Or l’on sait l’extrême complexité des liens sociaux, fondée sur des millénaires de culture, par exemple des Aborigènes ; comparaison entre l’histoire des sociétés et l’histoire biologique d’un individu, datant du 16ème siècle, et très à la mode. Grandeur et décadence cf. Montesquieu… Or une société ne meurt pas de vieillesse, mais par élimination ou accident invasions…… Diderot mélange une comparaison mécanique or aujourd’hui on sait que les machines complexes marchent mieux et une comparaison biologique deux idées débattues par Rousseau et Diderot lors de l’emprisonnement de celui-ci à Vincennes. Rousseau en fait un usage philosophique Discours sur l’origine de l’inégalité ; Diderot les essaie, en fait un usage poétique et moral. À propos de la liberté et de l’aliénation Pour Diderot, comme pour Rousseau, la liberté est un sentiment inné cf. Discours sur l’origine de l’inégalité ; or c’est discutable. La liberté est une conquête humaine ; elle est difficile, au point que beaucoup ne souhaitent pas être libres. Sentiment un instinct dont on prend conscience. Mélange d’idéologie et de conquêtes scientifiques ; le transformisme est dans l’air, avec des aspects dangereux. Ce qui est positif dans l’œuvre de Diderot, c’est la critique. On se rend ridicule, mais on n’est ni ignorant, ni sot, encore moins méchant pour ne voir jamais que la pointe de son clocher ». Diderot ne se fait aucune illusion sur l’idylle de la vie sauvage prosopopée de l’Indienne de l’Orénoque. Aucune pensée n’est chez Diderot privée de son antithèse = aspect ludique. Il essaie toutes les idées cf. le Neveu de Rameau, jeu qui mène à une critique de la réalité. Ici, les rapports sociaux entre les Parisiens du 18ème siècle sont des entraves » l. 51 ; mais on arrive à vivre … Il en fait voir les défauts et les qualités cf. p. 186. Retour de la métaphore du brouillard Diderot veut remuer assez d’idées pour que le brouillard intellectuel dans lequel nous vivons se dissipe. A a-t-il tort ? il ne se laisse pas prendre aux fables il est le philosophe, l’esprit le plus fort ; les rôles sont interchangeables. Ce qui différencie A et B, ce sont les traits d’humeur. A est le souffre douleur de B humour j’ai toujours tort avec vous ! » l. 66-67. De tenez, tenez » à vous le saurez » l. 69-75 ménage une transition avec la suite. Mise en abyme le Supplément est pour nous l’œuvre complète, or il est dans l’œuvre là, sur cette table ». Jeu pictural baroque les Ménines de Vélasquez, puis théâtral l’Illusion comique, les Acteurs de bonne foi de Marivaux, enfin littéraire, qui détruit la réalité en même temps qu’on la crée. Diderot s’amuse la sincérité de Bougainville… prouvée par un Supplément apocryphe ! l. 57. Vous le saurez » souligne la gratuité de l’échange d’idées le discours du vieillard est présenté comme faux, invraisemblable. repris plus tard, p. 151 abrupt et sauvage », définition de la poésie pour Diderot Conclusion optimisme de Diderot. Toute société est mauvaise, mais toutes les sociétés sont bonnes d’un certain point de vue. Elles sont vivables. Jeu des idées. Le Supplément se présente comme une méditation après une lecture titre excellent quand un livre a du succès, des quantités de suppléments. Diderot surpasse Rousseau et sa Prosopopée de Fabricius ». Rêverie très libre après la lecture. Distanciation à la Brecht pour critiquer quelque chose, il faut être dehors et dedans, acteur et témoin. Déchirement de s’arracher à son pays fiction littéraire pour cela, pour libérer l’esprit. Cf. l’Ingénu de Voltaire ! Au 18ème siècle, on déteste les livres ennuyeux. Discours du vieillard tahitien chapitre II p. 148-151 Les Européens vus par le vieillard chef des brigands » ; opposition des personnes nous » ~ tu » ; fureur / féroce. Fureur et violence vocabulaire de la violence cf. ci-dessus, + haïr, égorger, sang »… Propriété et vol mettre des hommes en esclavage l. 15-16 ; t’emparer comme de la brute » propriété du sol ~ vol de toute une contrée Facticité, superficialité, superflu, mensonge prêché », l. 6-7 ; inutiles lumières » Le problème du travail. Autoportrait du Sauvage opposition d’un système de valeurs à un autre. Absence de propriété privée tout est à tous », y compris filles et femmes. Pas d’agressivité ce sont les Européens qui enseignent la violence ». Egalité des hommes Ton frère », deux enfants de la Nature » Sentiment de la justice, dignité Réciprocité, l. 18-22, 23-26, 27-30. Sagesse des moeurs cf. le dernier § êtres sensés » l. 46 Hospitalité tu as partagé », tu es entré dans nos cabanes »… Une image de l’Etat de Nature. Il s’agit ici d’une fiction discours à l’occidentale ce qui sera souligné par A et B ; aucun détail concret ce n’est pas la civilisation tahitienne qui intéresse Diderot, mais un IDEAL, qui appartient au mythe du Bon Sauvage. Propriété collective ou absence de propriété cf. Rousseau ; il s’agit d’un état antérieur à la propriété. Cependant, on ne trouve pas ici les mêmes conséquences que dans le Discours sur l’inégalité de Rousseau ; chez celui-ci, l’homme d’avant la société vivait isolé ; pour Diderot, il y a une forme de société collectiviste primitive. Le problème du travail satisfaction des besoins vitaux ~ luxe, besoins superflus idée importante de création des besoins ». L’opposition entre repos et travail est une opposition de valeur repos = être = jouir travail = s’agiter, se tourmenter pour posséder des biens. On est ici très proche de Montaigne et de Rousseau, mais très loin de Voltaire, qui préfigure la valeur bourgeoise accordée au travail, à l’industrie. Dialogue de l’Aumônier et d’Orou ch. III, p. 157-160, de ces préceptes singuliers » à … ne réclame pas ses droits » texte 3 Plan du premier discours d’Orou les préceptes de l’aumônier chasteté, fidélité, mariage… sont à la fois contraires à la nature et à la raison. Contraires à la nature un être humain ne saurait appartenir à un autre contraires à la “loi générale des êtres” dans un univers soumis au changement, aucune loi ne peut imposer une constance éternelle. Magistrats et prêtres ne peuvent définir le bien et le mal, édicter des lois contraires à la nature des hommes ne peuvent décider du bien et du mal si c’était le cas, ces notions seraient arbitraires et changeantes allusions aux lois et interdits religieux … Et que faire en cas de désaccord entre ces différents législateurs ? ==> seule la nature peut décider du bien et du mal, en fonction de critères absolus. Le deuxième discours dresse un réquisitoire contre la société Orou devine ce que Diderot dénonce les nécessaires dysfonctionnements liés à des lois contraires à la nature. Dans ce passage, étudier les marques de jugement les procédés oratoires symétries, antithèses, accumulations, rythmes… l’usage des temps verbaux Apologue de Polly Baker Qui parle ? Retrouvez dans cette histoire les marques d’énonciation marques personnelles, marques de jugement, modalisateurs, déictiques… ; indiquez les différents niveaux d’énonciation le narrateur de l’histoire le discours de Polly Le discours de Polly indiquez sa composition. Montrez, en relevant plusieurs indices, qu’il s’agit d’un plaidoyer. Pour quelle cause plaide Polly ? En quoi l’histoire de Polly Baker constitue-t-elle un apologue ? Quelle en serait la moralité ? Quel rôle occupe cet apologue dans l’argumentation de Diderot à propos des lois naturelles ? Excipit ainsi vous préféreriez… => fin du chapitre V. La 1ère phrase fait la liaison avec ce qui précède. préféreriez » interrogation implicite. A doute des idées de B conditionnel. Il ne s’agit pas ici d’un choix, mais d’une préférence, comme si le choix était indifférent, affaire de goût. Conclusion du dialogue vocabulaire du choix moral préférer, prononcer, conclure, incliner, trouver, indiquer => unité de la page. Les tabous les plus forts de notre société sont ceux concernant la sexualité Diderot s’y attaque ; cf. la 3ème partie du Rêve de d’Alembert. L’état de nature brute cf. Discours sur l’origine de l’inégalité de Rousseau 1755. Cette question marque l’étonnement. Cf. au début est-ce que vous donneriez dans la fable de Tahiti ? » p. 146. Ma foi » précède et atténue l’énonciation de vérités scandaleuses. Expression ironique de la pensée se dépouiller », puis se vêtir » l. 3-6. Arguments de faits, même s’ils sont totalement contradictoires. Equation toujours égale en augmentant les plaisirs d’une société, on en augmente dans la même proportion les maux beaucoup de peine pour rien efforts » l. 11. Derrière l’opposition homme naturel / homme social se cache l’opposition individu / société. Diderot renouvelle cette opposition par celle individu / espèce. Avantage à l’état de nature. Mais argument contraire cependant », l. 15 la vie civilisée allonge la durée moyenne d’existence. Il reprend souvent cet argument, mais n’hésite pourtant pas, ici, à le contester est-ce une norme ? comparaison avec une machine Lieu où l’on est le plus libre, sans tabous Tahiti vision utopique de la vie primitive… … mais aussi Venise ! Diderot retrouve Voltaire et présente les deux aspects antagonistes du progrès. Prudence il m’est souvent venu dans la pensée… », peut-être »… La conception d’une durée moyenne de vie est toute nouvelle à l’époque argument au départ d’un débat qui dure aujourd’hui encore cf. Lévy-Strauss. Diderot présente des arguments pour et contre, et se garde de choisir. Ligne 21 retour du conditionnel. Je vois » signifie dois-je voir ? » Parcourrai » = par l’esprit. Diderot pose le problème de bonheur, et le fait comme le ferait Rousseau, pour qui tout va bien si l’homme est heureux. Il n’en est pas de même pour Voltaire l’essentiel est que la condition de l’homme soit supportable ; cf. Candide ; Rousseau est plus exigeant, mais aussi plus optimiste que Voltaire ! Venise » représente à l’époque le gouvernement d’oppression aristocratique. Ces arguments sont fragiles, mais Diderot ne résiste pas au plaisir de les essayer. Je ne m’attendais pas à l’éloge de ce gouvernement » = litote. Diderot présente un paradoxe énorme dire que le meilleur gouvernement d’un pays civilisé serait comparable à celui de Venise. Diderot, ~ Rousseau, ignore la pensée dialectique. Pourtant, ici, il en est tout proche. Les Grecs proscrivirent… » Diderot reprend ici Montaigne I, ch. 23. Partout où il y a des lyres, il y a des cordes = métaphore partout où il y a une société, il y a des lois arbitraires. Diderot cite ensuite des personnages connivence avec les lecteurs de son époque Reymer, Gardeil figures atroces, équilibre entre les sexes un homme, une femme. Tanié, Mlle de la Chaux ce qu’il y a de sublime dans le dévouement amoureux ; Le Chevalier Desroches homme admirable, mais incapable de s’attacher sérieusement à une femme ; Mme de la Carlière femme admirable, mais qui a trop lu la Princesse de Clèves. La morale artificielle produit chez l’homme le meilleur et le pire. dépravation » négatif et malheur connoté plus positivement. Diderot a pris des personnages fictifs, pour renvoyer à sa propre œuvre. Nous parlerons… » l. 61 style et pensée de Montaigne. Réformer » = changer complètement. Celui qui… » l. 63 = pensée de Socrate Criton qui meurt pour garantir les lois. Il faut obéir aux lois, non parce qu’elles sont justes, mais parce qu’elles sont les lois. Etres fragiles » les Tahitiens. Leur société est fragile, il ne faut pas y toucher. Le philosophe est présenté comme un être sociable, non révolutionnaire. Retour l. 79 du brouillard métaphorique il tombe, il n’y a eu qu’une éclaircie. Le dialogue se termine par une pointe. Pour comprendre le Supplément, il faut lire Sur les femmes, qui prolonge la réflexion de Montaigne sur le même sujet. Lire aussi le passage sur le sublime dans le Neveu de Rameau. Le Supplément au Voyage de Bougainville a-t-il une dimension ethnographique ? Dialogue entre A et B à propos de Bougainville, p. 142-144 27-30 Pour être un bon explorateur, il faut d’abord de solides connaissances scientifiques, et en particulier mathématiques un véritable Français, lesté […] d’un traité de calcul différentiel et intégral… » ; il faut en outre de la philosophie, du courage, de la véracité », des qualités d’observation, de la curiosité, et des connaissances scientifiques mécanique, géométrie, astronomie, histoire naturelle. Rien n’est dit de la connaissance des hommes l’ethnographie est encore en train de naître. Les premières observations rapportées portent sur les animaux sauvages p. 143, puis sur ce que nous appellerions aujourd’hui la dérive des continents. Elles concernent donc la zoologie et la géographie. À propos de l’Île des Lanciers, Diderot mentionne le cannibalisme et l’infibulation des femmes, pures hypothèses ici, et qu’il attribue à la nécessité vitale de réduire la population dans un espace trop petit. Il s’agit ici de spéculations, et non d’observations. À propos des Patagons Où se trouve la Patagonie ? Quelle observation de Bougainville est ici rapportée ? Avec quelles réserves ? Montez que l’on trouve ici une première occurrence du mythe du bon Sauvage ». La Patagonie se trouve à l’extrême sud du Chili ; Diderot rapporte l’observation de Bougainville sur le physique étonnant de ces hommes, mais il met en doute la véracité de ce rapport, exagéré selon lui cf. p. 145/34. Le mythe du bon Sauvage » apparaît dans ce même passage C’est, à ce qu’il paraît, de la défense journalière contre les bêtes féroces qu’il tient le caractère cruel qu’on lui remarque quelquefois. Il est innocent et doux, partout où rien ne trouble son repos et sa sécurité . A propos d’Aotourou qu’est-ce que la fable de Tahiti » ? Quelle est la part de l’observation ethnographique ici ? La fable de Tahiti » consiste à croire que la société Tahitienne, qui représente l’enfance de l’humanité », soit simple et innocente. L’ethnographie contemporaine a au contraire montré la complexité extrême des sociétés dites primitives – et leur ancienneté. Lire à ce sujet Tristes Tropiques, de Claude Lévi-Strauss. On trouve cependant dans ce passage une petite part d’observation ethnographique sur la langue tahitienne bien que Diderot semble confondre écriture et phonétique, sur l’usage commun des femmes », et sur la difficulté à concevoir une réalité que l’on ne peut nommer Umberto Eco a fait la même remarque à propos de Moctezuma dans Kant et l’Ornithorynque, Grasset, Paris, 1997, p. 131 et suiv.. Discours du vieillard tahitien, p. 147-151 39-47 Relevez dans ce discours tout ce qui peut donner une idée des mœurs, coutumes, objets usuels… de la société tahitienne. Diderot donne-t-il une image précise de ces usages ? habitat, économie, fêtes, religion, arts… L’on retrouve ici l’usage commun des femmes, quelques mots sur l’habitat nos cabanes », les armes arcs et flèches, le mode de vie goût du repos, absence de maladies, et une allusion à une cérémonie de passage à l’âge nubile pour les jeunes filles la mère relève le voile » de la jeune fille. Aucun de ces points n’est développé ; repos et santé semblent se référer au mythe du paradis terreste » ou de l’âge d’or, et les autres mentions sont si générales qu’elles pourraient s’appliquer à n’importe quelle société non européenne. Diderot reste dans le flou pour plusieurs raisons Pour donner un caractère d’universalité au discours du vieillard, dont A souligne peu après qu’il semble bien peu réaliste dans la bouche d’un vieillard tahitien, en principe non formé à l’éloquence romaine ; parce que le but est la dénonciation de la société européenne, et non la peinture de la société tahitienne ; il ne faut donc pas disperser l’attention du lecteur ; enfin, parce qu’il faut donner de cette société tahitienne une image idéale, en gommant des réalités qui pourraient lui être moins favorables. Dialogue entre Orou et l’aumônier, 1ère partie, p. 153-160 53-62 Qu’apprenons-nous sur les mœurs tahitiennes ? Dans quel domaine se situent les observations rapportées par Diderot ? Nous apprenons les règles d’hospitalité l’hôte se voit offrir l’épouse et les filles de celui qui le reçoit ; l’on apprend également qu’avoir un enfant hors de tout lien de mariage, loin d’être un déshonneur, est ici une chance, et que ces enfants constituent une partie de la dot ; que le mariage en Tahiti n’est pas conclu pour une vie entière, mais se rompt dès que les époux le souhaitent ; en somme que les Tahitiens jouissent de la plus grande liberté sexuelle. L’intérêt de Diderot porte donc essentiellement sur les relations interpersonnelles et familiales. Que pouvons-nous déduire des questions et des remarques d’Orou sur la société européenne ? – notamment en matière de religion et d’institutions. On peut déduire des questions d’Orou que Tahiti ignore les prêtres, et les magistrats, et n’a qu’une idée très approximative de la notion de Dieu. Diderot imagine donc une société tahitienne très proche de ce que l’on pensait être l’état de nature » une société sans lois, sans institutions répressives, sans prêtres ni religion autre que naturelle »… Il s’agit bien entendu d’une utopie. Dialogue entre Orou et l’aumônier, 2ème partie p. 161-165 62-66 Qu’apprenons-nous sur l’organisation sociale, l’économie ? il s’agit d’une société rurale, p. 161 un agriculteur, un pêcheur, un chasseur… » de type matriarcal une femme emmène avec elle ses enfants qu’elle avait apportés en dot ». sur les relations familiales des relations assez égalitaires entre l’homme et la femme au sein du couple ; mais la femme semble avoir essentiellement pour rôle d’avoir des enfants. sur la place de l’enfant dans la société tahitienne l’enfant est au centre de la société tahitienne toujours considéré comme un bien, il n’est jamais objet d’opprobre, ni abandonné. sur les cérémonies la plus importante semble être celle qui consacre le passage de l’enfance à l’âge nubile, pour les garçons et les filles grande fête, au cours de laquelle les jeunes gens peuvent se choisir un partenaire p. 163-164 / 65-66 Tout l’intérêt de Diderot porte donc, ici encore, sur la question de la liberté sexuelle, du mariage, et des relations familiales. La description qu’il donne de la cérémonie évoque des fêtes de l’âge d’or, et une société plus mythique que réelle. Là encore, l’ethnographie contemporaine rapporte plutôt des règles de mariage extrêmement contraignantes, et des liens de parentés très compliqués dans les sociétés dites primitives, telles que les indiens du Brésil Tristes Tropiques Dialogue entre Orou et l’aumônier, 3ème partie p. 167-177 71-80 Quels sont les interdits dans la société tahitienne ? Comment s’expriment-ils ? Comment leur transgression est-elle châtiée ? La société tahitienne vous semble-t-elle répressive ? Les interdits touchent tout ce qui a trait à des relations sexuelles non fécondes avec des personnes stériles, pendant la période des règles ou durant la grossesse. Ceux qui transgressent ces interdits n’encourent pas d’autre châtiment que le blâme la société tahitienne ignore la répression ! Quels tabous sont ignorés de la société tahitienne ? Diderot vous semble-t-il approuver cette ignorance ? Les Tahitiens, selon Diderot, ignorent l’adultère puisqu’on peut rompre un mariage à volonté et l’inceste, qui ne blesse en rien la nature » – on ignorait les dangers de la consanguinité ! Aux yeux de Diderot, de tels interdits, non fondés en raison, sont absurdes. Cette description des mœurs tahitienne vous semble-t-elle relever de l’observation scientifique, ou de la fable de Tahiti » ? Cette description semble relever davantage d’une observation superficielle, et d’une utopie, que d’une observation sérieuse de la société tahitienne ; l’absence d’institutions, de religion, de tabous ne plaide pas en faveur d’une réelle observation. Mais la fonction de ce texte n’est pas de nature ethnographique il s’agit seulement de construire une utopie, dont le but est de proposer un contre-modèle de la société européenne, et de dénoncer les tares de celle-ci ; dès lors, il importe peu que l’image de la société tahitienne soit conforme à la réalité ; il suffit qu’elle ne contredise pas les observations des navigateurs, et qu’elle soit cohérente. Les philosophes ne s’intéressent pas réellement à la société qu’ils observent, moins en tous cas que Montaigne cf. le chapitre Des Cannibales » I, 31 celui-ci allait jusqu’à s’intéresser à la nourriture, aux vêtements… Rien de tel chez Diderot, ni, on le verra, chez Voltaire L’Ingénu il s’agit simplement de donner un contre-modèle de la société française, positif chez Diderot, négatif chez Voltaire. D’où le peu d’intérêt pour les objets concrets, les coutumes, les institutions chez Diderot, on pourrait croire qu’il n’y a pas de gouvernement, ni de chefs ! et l’art de ces peuples le mot n’est même pas mentionné, ni chez Voltaire, ni chez Diderot ! Le vrai Bougainville à Tahiti Biographie Né à Paris en 1729, Louis Antoine de Bougainville était un navigateur. Le 12 Octobre 1754, il est nommé secrétaire d’ambassade à Londres. Premier aide de camps de Montcalm en 1756 aux côté de qui il combattit aux plaines d’Abraham en 1759, il devint capitaine de frégate en 1753 et tenta en vain de coloniser les îles malouines1763-1765. En 1766, il partit de Brest à bord de la frégate la Boudeuse, gagna l’Amérique du sud et le détroit de Magellan, atteignit Tahiti en 1768 où il resta 10 jours. Le 15 mai 1771, il publia le récit de son voyage autour du monde qui développa le mythe du paradis polynésien . Rentré à St Malo en 1769, Bougainville, premier capitaine français à avoir effectué le tour du monde, fut promu chef d’escadre en 1779 et resta fidèle à Louis XVI lors de la révolution. Il mourut à Paris en 1811. Le Supplément au voyage de Bougainville de Diderot Le Supplément au voyage de Bougainville est le troisième texte d’une série composée par Diderot en 1772 et conçue comme un ensemble Ceci n’est pas un conte Madame de Carlière et le Supplément au voyage de Bougainville. Le Supplément se présente comme une méditation après une lecture. Le texte de Diderot apparaît comme un débat d’idées. C’est une réflexion philosophique sur les questions que Diderot se posait en ce qui concerne les lois naturelles. En mettant en scène un débat entre un sauvage et un européen, Diderot, grâce à la double énonciation, exprime ses idées philosophiques sur la société dite » civilisée . Bougainville à Tahiti Tahiti, un paradis terrestre Bougainville découvre Tahiti et ses habitants. Lorsqu’il arrive sur l’île, il la voit comme le paradis sur Terre. Cf. p235 » Je me croyais transporté dans le jardin d’Eden Il garde le souvenir d’un endroit magnifique où les gens sont gentils, accueillants. Pour lui, c’est une nouvelle définition du bonheur. La population tahitienne Un accueil animé qui surprend dans le bon sens les Européens Bougainville insiste sur la gentillesse des tahitiens. Cf. p 229 nous fûmes reçus par une foule immense d’hommes et de femmes » Il insiste beaucoup sur le fait qu’ils venaient en grand nombre pour les accueillir en utilisant les mots qui généralisent. Cf. p 231 » Le chef et tout le monde » ; » tous les hommes, toutes les femmes » ; » tous ceux Personne n’est laissé au hasard pour Bougainville, c’est une gentillesse générale. Les Tahitiens sont heureux de recevoir les Européens et ça se sent par leur hospitalité. Ils les invitent dans leur maison. 229 » Le chef de ce canton nous conduisit dans sa maison et nous y introduisit » Ils leur donnent à manger. Cf. » Le chef nous proposa ensuite de nous asseoir sur l’herbe,…où il fit apporter des fruits, du poisson grillé et de l’eau . Et surtout, ils leur offrent des jeunes filles. Cf. p 226 » ils nous pressaient de choisir une femme, de la suivre… » On peut dire que le mot clef, ici, c’est l’hospitalité. Les Européens ont été très étonnés par la beauté et la simplicité des habitants. Le naturel des habitants. Ils n’y a aucune pudeur, ils ne cachent rien. Ils ont la réputation d’être curieux. Ils ne se lassent pas de les considérer. Cf. p 227 » Ce peuple qui examinait en tumulte toutes les parties de son corps » ; » Après l’avoir bien considéré ils lui rendirent ses habits Ils ne se cachent pas de cette curiosité. Certains n’hésitaient pas à venir les toucher, écarter leur vêtements. Ils tenaient à savoir si ils étaient tous identiques à eux. Ils ne sont pas embarrassés et n’hésitent pas à s’exhiber. Cf. p 225 » La plupart de ces nymphes étaient nues, car les hommes et les vieilles, qui les accompagnaient, leur avaient ôté la pagne dont ils étaient ordinairement elles s’enveloppent . Les femmes se donnent naturellement aux hommes. Ils n’expriment aucune crainte, aucune méfiance. En effet, ils ne portent pas d’armes, sont pacifiques et n’hésitent pas à se promener seuls ou en petits groupes. » Quatre insulaires vinrent avec confiance souper et coucher à bord » » Aucun ne portaient d’armes ni même de bâton » Ils vivent simplement et dans la nature toute la journée. Ils ne travaillent pas, tout est à leur leur portée. On a vraiment une idée du paradis. Bougainville parle du caractère doux de la nation. Impression d’être dans le jardin d’Eden. Absence de méfiance et de haine. Ils vivent en groupe au quotidien, sont très unis. Ils partagent tout, ils n’y a pas de jalousie. Les hommes et les femmes sont égaux, on ne fait pas de distinctions sauf pour le vieillard. Il représente la voix de la sagesse donc il est plus considéré que les autres habitants. Ils vivent en harmonie entre eux. Bougainville a tendance, peut-être, à idéaliser toute cette réalité. cela semble trop beau pour être vrai. *Il ne semble pas régner de guerre civile par contre ils sont toujours en guerre avec les îles voisines Une nature parfaite. Les tahitiens jouissent de ce que la nature leur donne. Cf. La terre se jonchait de feuillages et de fleurs » ; » La nature berce à pleine mains » La nature offre tout donc l’homme n’a plus rien à faire. C’est la perfection absolue, Bougainville ne voit aucun inconvénient. Une fois de plus, peut-être a-t-il tendance à idéaliser cette vie. Un lieu sain. On y vit très longtemps, on ne travaille pas ou très peu et on a tout ce que l’on veut. C’est comme si la vieillesse n’existait pas. Par exemple, le vieillard n’a de signe de vieillesse que sa couleur de cheveux et pas d’autres marques de décrépitude. Contrairement à ce qui se passe en Europe, la vieillesse ne laisse pas de trace à Tahiti. Les personnages communs à Diderot et Bougainville. Aotourou est le tahitien qui est allé en Europe avec Bougainville. Chez Diderot, B dit à A que Aotourou s’ennuyait avec les Européens. Cf. p 36 » Il s’ennuyait parmi nous » Alors que Bougainville, lui, dit expressément le contraire. Cf. p 263 » Il y est resté onze mois, pendant lesquels il n’a témoigné aucun ennui » Cf. p 264-265 » Le seul de nos spectacles qui lui plût était l’opéra ;car il aimait passionnément la danse . Donc le personnage est le même chez les deux auteurs mais Bougainville et Diderot diffèrent sur Aotourou et sur son séjour en Europe. Le vieillard est le père du chef Ereti celui qui accueille Bougainville. Les deux auteurs sont d’accord sur le physique et le comportement du vieillard face aux étrangers. Mais chez Bougainville, le vieillard n’apparaît qu’à l’arrivée des Européens. Jamais il ne fait ses adieux comme chez Diderot. Diderot fait dialoguer et débattre un sauvage, Orou, et le représentant de la pensée européenne l’aumônier. Cependant, à la différence du texte original, le débat ne porte que sur un thème la morale sexuelle. Bibliographie Montaigne Des Cannibales Essais I, 31 Louis-Antoine de Bougainville Voyage autour du monde éditions Pockett lire en particulier la seconde partie, chapitres II et II séjour à Tahiti Jean-Claude Carrière La Controverse de Valladolid Vivant Denon Point de lendemain édition Librio Diderot La Religieuse Diderot Les Bijoux indiscrets Laclos Les Liaisons dangereuses Claude Lévi-Strauss Tristes Tropiques lire en particulier les parties six, sept et huit, consacrées aux Indiens Bororo, Nambikwara et Tupi-Kawahib. Rousseau Discours sur l’origine de l’inégalité parmi les Hommes Jean-Christophe Ruffin Rouge Brésil, Gallimard, 2001. Voltaire L’Ingénu

\n \n fiche de lecture supplément au voyage de bougainville
Diderot oral préparé sur Supplément au voyage de Bougainville, ch.3, 90 questions avec réponses en commentaire à télécharger Diderot, Supplément au voyage de Bougainville, ch.3, les questions avec réponses en commentaire pour l'oral du bac . Par prepabac ; Le 22/08/2012; Dans Les oraux de français; Oral de 90 questions avec réponses en commentaire. Fiche de lecture Supplément au voyage de Bougainville Denis Diderot Titre Supplément au voyage de Bougainville Auteur Denis Dider or 11 Date de parution 1 Sni* to View Genre Conte philos hiq Biographie de l’auteu . Denis Diderot 1713-1784 est un phllosophe, écrivain et encyclopédiste français. Appartenant aux umières, il est à la fois romancier, conteur, dramaturge, essayiste, ainsi que critique littéraire et critique d’art. Il est surtout connu pour être l’auteur d’un des ouvrages les plus marquant de son siècle, l’Encyclopédie. Peu célébré de son temps, c’est au XIXème siècle qu’il recevra une mmense reconnaissance postume. Résumé Deux personnages, A et B, dialoguent de l’oeuvre de Louis Antoine de Bougainville, Voyage autour du monde, tout juste paru. Mais B propose ensuite de parcourir le prétendu Le vieil Otaitien / Orou / L’Aumônier Même si il n’est question de lui que durant un seul chapitre, le vieil Otaitien possède une place importante dans ce livre. Il nous est présenté comme un homme expérimenté, un grand sage de quatre-vingts dix ans passés qui en sait long sur la vie. Lorsque Bougainville arrive chez les Otaltiens, le vieillard ne les acceuille as chalereusement comme les autres habitants de l’île. Au lieu de ça, il se retire dans sa cabane et s’enferme dans un mutisme total. Ce vieil homme incarne la voix de la raison, car il sait que les Européens ne sont pas plein de bons sentiments ils sont là pour asservir les Otaitiens et prendre tout ce qu’ils ont. Dans le chapitre où il intervient, il met en garde son peuple contre les réelles intentions des Européens, avant de s’adresser directement à Bougainville pour lui dire de quitter line et de ne jamais revenir asservir son peuple. Orou est un Otaitien de trente-six ans, ayant une femme et trois illes, Asto, Palli et Thia. Cest lui qui acceuille l’aumônier chez lui. Lorsque ce dernier arrive, Orou respecte la tradition de hospitalité et offre sa plus jeune fille, Thia, pour agrémenter sa nuit. Le moine refuse d’abord, puls se plie aux traditions. Le lendemain, Orou ne comprenant pas pourquoi l’aumônier avait tant protesté contre sa fille la veille, il interroge l’aumônier sur la religion et le mariage, d’une part parce que le mot religion lui est inconnu, d’autre part parce le mariage à une définition très différente chez les Européen PAG » 1 ui est inconnu, d’autre part parce le mariage à une définition très différente chez les Européens, et que les Othaitiens ne comprennent que peu ou tout simplement pas. Orou est curieux du mode de vie des Européens et s’étonne même de leurs moeurs et décisions, comme la pudeur. Orou remet également en cause la notion de Dieu » et les conventions Européennes. Cest un personnage brave et fort parmi les Otaitiens qui, couplé ? celui de l’aumônier, pose des réflexions intéressantes. L’aumônier est un européen de trente-six ans faisant parti de l’équipage de Bougainville. II est du même âge que son hôte, Orou. Ayant fait voeu de chasteté et n’envisageant même pas de se donner à une femme à laquelle il n’est pas marié, l’aumônier refuse catégoriquement les avances de Thia, la fille cadette de Orou, qui avait été destiné par son père pour honorer l’aumônier. Mais ce dernier fini par accepter de se soumettre aux traditions et d’honorer Thia. Le lendemain, Orou questionne l’aumônier sur la religion qui prive le moine des plaisirs de la chair, sur le mariage, ainsi que sur les moeurs et la condition de la société européenne. Les deux personnages appartiennent à des cultures différentes, t les questions innocentes et curieuses d’Orou remettent en cause le fondement et l’existance des moeurs européennes en les comparant aux moeurs otaitiennes. Le personnage de l’aumônier va donc de paire avec celui d’Orou, puisque c’est grâce à leur entretien que les réflexions du livre sont présentes et ont un impact sur le lecteur. PAGF30F11 grâce à leur entretien que les réflexions du livre sont présentes et ont un impact sur le lecteur. Thèmes Le mariage et la fidèlité La nature et la civilisation es points de vues et la relativité des comparaisons Le mariage et la fidèlité C’est un thème très présent dans l’entretien entre Orou et l’aumônier. En effet, chez les Otaitiens, la définition du mariage revient aux prlncipes même de la chose, tels qu’ils sont dans la nature, c’est-à-dire le consentement d’habiter une même cabane, et de coucher dans un même lit, tant que nous nous y trouvons bien ». Ainsi, les Otaltiens définissent le mariage de façon simple, et sans y faire intervenir la religion. Les Européens, par contre, font du mariage une cérémonie qui crée un lien sacré, inaltérable et religieux entre deux personnes de sexe opposé. Et est ici que s’opposent les Otaltiens et les Européens sur la définition du mariage et sur la manière de traiter ce dernier, ainsi que la fidèlité qul va de paire avec. Les Otaltiens définissent ainsi le mariage comme un acte respectant l’ordre naturel des choses tant que deux personnes sont heureuses et bien portantes ensembles, alors elles restent ensemble. Si elles ne sont plus heureuses ensembles, alors elles se séparent. Ni plus, ni moins. Par contre les Européens définissent le mariage comme un acte religieux et sacré. Lorsque deux personnes se marient, c’est pou a vie, et c’est une union qui ne peut pas être brisée à cette époque. On peut aussi voir que chez les Otaitiens, pour savourer PAGFd0F11 qui ne peut pas être brisée à cette époque. On peut aussi voir que chez les Otaltiens, pour savourer les plaisirs de la chair d’une autre personne, il n’est pas nécessaire d’être liée à elle par le mariage. Alors que chez les européens, se donner à une personne avec laquelle on est pas mariée est un blasphème, encore plus grand si la personne à laquelle on se donne est mariée, ou si l’on est mariée à une personne différente de celle à laquelle on e donne. Mais on peut aussi voir que les Otaitiens ne sont pas nécessairement obligés de prendre du plaisir uniquement avec leur autre moitié, contrairement aux européens, qui restent liées à la même personne toute leur vie. Deux définitions différentes donc, pour deux cultures, voir même deux mondes, différents. La nature et la civilisation ci, la nature, avec l’homme sauvage, l’homme des origines, trouve son adversaire et son opposé dans la civilisation, avec l’homme sophistiqué, l’homme raffiné. Chomme sauvage est, bien édivdament l’Otaitien, et l’homme sophistiqué est donc l’Européen. Mais alors que l’Otaitien possède peu voir pas de réelles règles, l’Européen à des codes, des moeurs et des lois parfols contre nature, des codes et des lois en parfaite opposition à celles de l’Otaitien. L’un est libre, l’autre est enfermé dans sa prétendue civilisation », dictée par ses codes et ses lois. Mais on ne se rend réellement compte de ça qu’en confrontant les deux mandes. Dans l’entretien dOrou et de l’aumônier, on voit que ce dernier, loin de dominer l’échange s 1 mondes. Dans l’entretien dOrou et de l’aumônier, on voit que ce dernier, loin de dominer l’échange, peine à justifier les oeurs européennes par des raisons logiques et réfléchies. Au yeux d’Orou, les moeurs de l’aumônier sont basées sur des conventions injustifiées et contre-nature. Diderot renverse ici le rapport de force entre les Otaitiens et les Européens, en mettant les Européens en position de faiblesse contre l’inocence de la nature des Otaitiens. Le dialogue de fin entre A et B concerne également ce sujet, puisque les deux personnages tentent de voir quelles sont les coutumes de leur société provenant directement de la nature, et quelles sont celles que seuls les codes imaginaires édictent. B résume bien la condition de l’homme civilisé lorsqu’il dit Il existait un homme naturel on a introduit au-dedans de cet homme un homme artificiel; et il s’est élevé dans la caverne une guerre continuelle qui dure toute la vie. Tantôt l’home naturel est le plus fort; tantôt il est terrassé par l’homme moral et artificiel » La société et la civilisation imposent donc une convention de morale aux hommes civilisés. Les Otaltiens bousculent le fondement et l’existante des lois morales, sociales et juridiques, mais ils bousculent aussi tout ce qui est édicté par l’Église, car ivant sans religion, ils ne sont pas corrompus par le Mal pour autant. pour eux, seul la nature a créée l’homme, et ce dernier n’appartient à personne, ni à Dieu, ni au Diable, ni à une entité plus puissante que l’homme. Qui plus est, Oro 6 1 ni à Dieu, ni au Diable, ni à une entité plus puissante que l’homme. Qui plus est, Orou trouve parfaitement ridicule et contraire à la nature même de Ihomme le voeu de stérilité prononcé et encouragé par l’Église catholique de l’époque. Les européens sont également sous le joug de besoins fictifs et chimériques, qui est un code de société. Les Otaitiens, eux, se contentent du nécessaire, et ne veulent rien de plus. La notion même de propriété n’existe que peu ou pas chez les sauvages », alors que les Européens sont profondement ancrés là-dedans. On peut aussi voir que le mode de vie des Otaitiens est idylique, tellement idylique que même l’aumônier à l’idée de se débarrasser de ses vêtements et de rester parmi les Otaitiens, et regrettant après coup de ne pas l’avoir fait. un homme civilisé, qui plus est un homme d’église, serai donc prêt à renoncer à tout ses besoins fictifs, à son confort, à sa société, et même à la foi en son Dieu, pour rester vivre dans la patrie de ces hommes de la nature, de ces hommes sauvages. Les points de vues et la relativité des comparaisons En effet, les moeurs et codes Otaitiens ont beau s’opposer aux moeurs et codes Européens, mais pour que l’opposition soit possible, il faut un contexte, et des points de vues. Cest une thèmatique intèressante, et qui trouve un terreau fertile dans ce Supplément au voyage de Bougainville. Par exemle, si pour l’opposition des moeurs et des codes entre Otaitiens et Européens, on choisit de prendre le point de vu d’un européen standard, et b PAGF70F11

Supplémentau Voyage de Bougainville de Denis Diderot: Les Fiches de lecture d'Universalis € 1.99 in stock . 1 new from €1.99 Vérifier le prix sur Amazon. Amazon.fr. as of mars 21, 2022 4:57 . Features. Release Date: 2015-11-10TZ: Language: Français: Number Of Pages: 36: Publication Date: 2015-11-10T00:00:00.000Z: Format: Ebook Kindle: Le neveu de

DIDEROT, SUPPLÉMENT AU VOYAGE DE BOUGAINVILLE, 1772 Introduction Ce texte de Diderot est le deuxième chap. de Supplément au voyage de Bougainville , appartenant au groupement de textes, Lutte contre les préjugés opinions préconçues au XVIII°siècle. Diderot est un philosophe du XVIII° qui se bat contre les institutions politiques et sociales de son pays. Il honore la lumière de la réflexion, et non l’obscurantisme de la religion. Il se sert de l’écriture comme d’une arme. L’auteur écrit le Supplément au voyage de Bougainville, en 1772, où il présente le Mythe du Bon Sauvage, à la suite du tour du monde de Bougainville, en 1766. Annonce des axes Après avoir présenté ce texte sous la forme d’un discours direct, on étudiera le réquisitoire contre l’esclavage, et enfin on montrera que cet extrait est un message convainquant. Axe I Quelle forme adopte ce texte? Un discours direct. *Situation de communication discours direct vieux tahitien / navigateur Bougainville. *Marques du discours direct - l. 1verbes interlocuteurs s’adresser, ajouter, - l. 1, 13, 15, 18, 23 ponctuation , - l. 1 à 33 texte encadré par , - l. 2, 14, 30 un présent d’énonciation associé à l’impératif présent, - l. 5 référence à la situation spatiale de celui qui parle Ici , - l. 1, 11, 13, 19, 22, … tutoiement Et toi, tu, toi, t’, ton,…, - l. 13, 19, 22, 27,… exclamations directes ! . *Tahitien ne dit pas je opposition entre une collectivité et une personne Nous s’adresse au è Tu. *Conclusion Il y a opposition entre la civilisation tahitienne qui pense d’une manière collective Nous et la civilisation occidentale dont la valeur suprême est l’individualisme Tu. Transition Le locuteur met en relief un ensemble d’actes et de comportements négatifs effectués par Bougainville et les marins Tu / Nous et leurs conséquences subit par les tahitiens. Axe II Un réquisitoire contre la colonisation. *Chps lexicauxèopposition entre la vie sauvage, considérée comme paradisiaque, et la civilisation européenne montrée, elle, comme pervertie faire passer de bien en mal et corruptive changement général des moeurs en mal. Premier chap. lexical è attitude colonisatrice, relation entre les européens et la violence fureur, féroce, égorgés, brute, défense de la propriété distinction du tien et du mien, vol, esprit de vengeance égorgés, vengé, domination brigands, teintes de votre sang, esclavage, asservir et, le refus de respecter les valeurs d’autrui nuire, tenté d’effacer nos âmes, folles, esclavage. Deuxième chap. lexical è il insiste sur refus de propriété tout est à tous, nos filles et nos femmes ns st communes, le bonheur associé à la nature et à la tolérance innocents, heureux, libres. *La dernière valeur sur laquelle s’attarde le vieux tahitien est la liberté l. 30 et 31 laisse nous nos moeurs è laisse nous libre de penser et d’agir. *L. 15à 19 è la nouvelle terre découverte est protégé par la France. Le traité est enterré et gardé par l’épée appropriation non arbitraire l. 16 “Ce pays est à toi, et pourquoi ?”. *L. 30 extrait se termine par une image contraire du racisme “Nous avons respecter notre image en toi”è la différence physique et morale des hommes n’importe pas. Transition Ce txt présente une éloge de la vie sauvage considérée comme une barbarie mais qui repose sur un véritable humanisme. Axe III Ce texte estil engagé? Un message convainquant. *L. 17 à 19 tahitien renverse situation, il prend la place du colonisateur è c’est un passage situation est irréversible è indigène fait prendre conscience de gravité de l’acte. *Discours du tahitien, + le pt de vue du Mythe du bon sauvage è txt aux réelles qualités rhétoriques émouvoir, persuader è discours persuasif. *Mythe du bon sauvage l. 4 “Nous suivons le pur instinct de la nature”, l. 5 “Ici, tout est à tous”, l. 11 “Nous sommes libres”, l. 33 “notre ignorance, contre tes inutiles lumières.” *Interrogations rhétoriques l. 27 “Tu es venu; ns sommesns jetés sur ta personne?”, l. 29 “T’avonsns associé dans nos champs au travail de nos animaux? ” è opposition entre sagesse ds indigène et barbarie de Bougainville. *Ponctuation “!” reproduit le language du sauvage. *Interactions entre “Tu” et “Nous” Jeu de miroir est constant l. 2 “écarte promptement ton vaisseau de notre rive”, l. 14 “Orou! Toi qui comprend la langue de ces hommeslà, disnous à tous”, l. 32 “ce que tu appelles notre ignorance.” Conclusion Ce texte présente un véritable jeu de miroir qui oppose les “civilisés destructeurs” aux “barbares humains”. Ce discours est un message philosophique appelant au respect d’autrui et à la tolérance. Il fait aussi référence au Mythe du bon sauvage. C’est à la fois un réquisitoire contre la civilisation européenne et un plaidoyer en faveur de la vie à l’état naturel. Le philosophe est vraiment engagé car son txt se veut convainquant et émouvant. vBcEF3O.
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